Lavrov prône la multipolarité

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Les tentatives de l’Occident d'isoler la Russie tournent à l’"échec complet", a déclaré ce 29 avril le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans un discours aux participants à la Conférence mondiale en ligne sur la multipolarité.

Au sommaire :

1-"Tirer les marrons du feu pour les anciennes métropoles coloniales » ? Lavrov prône la multipolarité

L’avance à grands pas vers la multipolarité est devenue une réalité géopolitique, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Les nouveaux centres mondiaux se trouvent en Afrique, en Eurasie, dans la région Asie-Pacifique. Les pays occidentaux n’arrivent pas à isoler la Russie, constate le ministre.

Les tentatives de l’Occident d'isoler la Russie tournent à l’« échec complet », a déclaré ce 29 avril le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans un discours aux participants à la Conférence mondiale en ligne sur la multipolarité.

La Russie reste vaillamment à l'avant-garde des efforts internationaux visant à renforcer les principes juridiques et démocratiques multipolaires, a-t-il développé. Moscou coordonnera ses actions avec ses alliés au sein des BRICS, l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), la Communauté des États indépendants (CEI), l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC).

Échec de l’Occident

« Il est légitime qu’échouent les efforts de Washington et de ses satellites pour inverser le cours de l'histoire, pour forcer la communauté internationale à vivre selon “l'ordre fondé sur des règles” inventées », a avancé le ministre.

Selon lui, les « États de la majorité mondiale, dans lesquels vivent environ 85% de la population mondiale, ne veulent pas tirer les marrons du feu pour les anciennes métropoles coloniales ».

Nouveaux centres

Le mouvement vers la multipolarité est devenu une réalité géopolitique, a constaté Sergueï Lavrov.

Au cours des 30 dernières années, la part des États du G7 dans l'économie mondiale a considérablement diminué, tandis que le poids des pays aux marchés émergents n'a cessé de croître, a poursuivi le chef de la diplomatie russe.

Ainsi, les nouveaux centres mondiaux se trouvent en Afrique, en Eurasie, dans la région Asie-Pacifique, au Moyen-Orient et en Amérique latine, selon le ministre russe.

Désormais, la première puissance économique du monde en termes de parité de pouvoir d'achat est la Chine, a-t-il fait savoir.

Source : Sputnik

 

2- L’OPEP nomme le premier producteur de pétrole d’Afrique pour mars

Un rapport de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) place le Nigeria en tête des producteurs de pétrole africains pour le mois de mars avec plus d’un million de barils par jour, selon le journal nigérian The Guardian. Et ce malgré une baisse de production signalée par les autorités du pays.

Le Nigeria a été le premier producteur africain de pétrole en mars, devançant l’Algérie, l’Angola et le Congo, d’après un rapport de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) cité par le quotidien nigérian de langue anglaise The Guardian.

Selon les données de l’OPEP, le Nigeria a produit 1,268 million de barils de pétrole brut par jour (bpj) en mars. L'Algérie, l'Angola et le Congo ont enregistré respectivement 1,01 million, 972 000 et 270 000 barils par jour.

Viennent ensuite le Gabon (200 000 barils) et la Guinée équatoriale (50 000).

Dans son rapport, l'OPEP rappelle que le Nigeria avait produit 1,306 million de bpj en février.

Baisse de production

Pourtant, la Nigerian Upstream Petroleum Regulatory Commission (NUPRC) avait signalé que la production avait été la plus faible depuis le début de l'année, note le journal.

En mars, le Nigeria n'a pas atteint son quota de 1,8 million de bpj fixé par l’OPEP ni sa référence budgétaire de 1,6 million de bpj pour 2023. Ces résultats s’expliquent par un manque d'investissements, des risques sécuritaires et de sabotage de la production, d’après The Guardian.

Source : Sputnik

3- « Une monnaie alternative des BRICS sera positive pour l’Afrique », pense un chercheur sud-africain

La très convoitée association des BRICS a la lourde tâche de relever le défi de la concurrence avec l’Occident, surtout sur le plan monétaire. Un chercheur sud-africain a affirmé au micro de Sputnik qu’une monnaie alternative des BRICS profitera à l’Afrique.

« La monnaie de réserve alternative des BRICS pourrait avoir une influence positive sur les nations africaines. La plupart des pays africains sont des pays exportateurs de matières premières, en particulier de minerais, de pétrole et d'agriculture », a déclaré ce 28 avril à Sputnik Ashraf Patel, chercheur du Global Dialogue Institute et membre du réseau de groupes de réflexion des BRICS d'Afrique du Sud.

« La première étape consistera à commencer à échanger ces matières premières avec une monnaie alternative. Et les pays du BRICS pourraient travailler sur ce mécanisme », estime M.Patel.

Cela signifie créer « un mécanisme de paiement adéquat, doté de la capacité et des normes requises » et « travailler avec l'Union africaine ainsi qu'avec des organismes régionaux comme la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) et le Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA) », note-t-il.

L’interlocuteur de Sputnik trouve que la création d’une nouvelle architecture financière avec une monnaie des BRICS et les échanges commerciaux et financiers alternatifs seront à l’ordre du jour au mois d’août au Cap qui reçoit les BRICS. Et cela aidera l’Afrique.

« Je pense que ce serait un énorme coup de pouce pour l'Afrique », a-t-il dit.

La dédollarisation, une tendance définitive

M.Patel pense que les échanges commerciaux en monnaies locales instaurés entre de nombreux pays montrent que la tendance de dédollarisation du monde est définitive.

« Des pays comme la Chine, l'Inde, l'Iran, l'Argentine, etc., ainsi que le Brésil, plus récemment sous la direction de Lula da Silva (Président brésilien), ont opéré un changement de politique définitif en optant pour le commerce en monnaies alternatives, en particulier avec le yuan chinois […]. Cette tendance va donc s'accentuer au fur et à mesure que les BRICS gagneront des membres. Cette tendance est définitive, et elle fait également partie de la réalité économique, ou de la réalité économique géographique », souligne-t-il.

Le dollar est-il réellement impacté ?

Pour le chercheur sud-africain, à moyen et long terme développer les relations bilatérales en monnaie locale aura un impact négatif sur la monnaie de l’oncle Sam.

« Il ne faut pas oublier que le dollar est toujours la monnaie dominante par défaut, ce qui signifie que 90% du commerce mondial se fait toujours en dollars américains. Il y a maintenant deux grandes tendances. La première est qu'à moyen et long terme, ce serait une force négative majeure pour le dollar américain », reconnait-il à Sputnik.

Source : Sputnik

4- La Finlande restitue à la Namibie des fragments d’une pierre sacrée volés à l’époque coloniale

Le Musée national de Finlande a remis à Windhoek les fragments d’une pierre sacrée volés par un missionnaire finlandais, en 1886 dans le nord de la Namibie. La cérémonie s’est déroulée en présence du Président finlandais.

La cérémonie de restitution par Helsinki de deux fragments d’une pierre sacrée namibienne emportés par un missionnaire finlandais au XIXe siècle, s’est tenue le 27 avril, à Windhoek dans le cadre de la visite d’État du Président finlandais Sauli Niinistö en Namibie, relatent les médias.

Le vice-ministre finlandais des Affaires étrangères, Jukka Salovaara, a remis les fragments à la ministre namibienne de l'Éducation, des Arts et de la Culture, Anna Nghipondoka.

Les négociations pour la restitution des fragments de la pierre sacrée d'Ondonga, un royaume traditionnel situé dans le nord de la Namibie, avaient commencé en 2019.

Selon les médias, les fragments seront conservés au Musée national de Namibie jusqu'à ce qu'ils soient finalement restitués au propriétaire légitime c’est-à-dire la tribu d’Ondonga. Le souverain du royaume d'Ondonga, Fillemon Shuumbwa Nangolo, était également présent à la cérémonie de rapatriement.

Une météorite ? Non, une pierre sacrée

Les fragments de la pierre sacrée ont été volés en 1886. A l’époque, un missionnaire finlandais, Martti Rautanen, était en voyage de recherche en Namibie avec Hans Schinz, un géologue suisse. Les voyageurs ont rencontré la pierre de pouvoir rituelle à Ondonga, qu’il était interdit de toucher selon la loi du royaume. Cependant, les Européens ont retiré des fragments de la pierre désireux de tester s’il s'agit d'une météorite.

Les missionnaires ont finalement été accusés d'un crime contre l'État et ont dû payer des amendes. Mais les fragments sont restés en la possession de M.Rautanen et ont ensuite été transmis au Musée national de Finlande.

« L'acte de Martti Rautanen doit être considéré comme une violation des valeurs et des normes du Royaume d'Ondonga et donc contraire à l'éthique », a déclaré Elina Anttila, directrice générale du Musée national de Finlande, qui a signé les documents officiels de remise des pierres.

Rendre à César ce qui est à César

Ces dernières années, les nations africaines ont repris leur appel au rapatriement des objets culturels et des artefacts volés sur le continent pendant la période coloniale.

En novembre, un musée londonien a restitué au Nigéria six artefacts volés par les Britanniques à la fin du XIXe siècle.

En décembre, l’Irlande a rendu restitue à l'Égypte des restes momifiés et des sarcophages qui datent de 100 apr. J.-C. à 975 av. J.-C. En janvier, les États-Unis ont rendu au Caire l’un des plus grands sarcophages en bois jamais découvert, datant de la Basse époque pharaonique.

En avril, l’Algérie a remis la main sur un livre rare datant du XVIIe siècle, censé être mis aux enchères en France, qui l’avait saisi durant la colonisation.

Même si la Finlande n'était pas une puissance coloniale, plusieurs objets d'art africains se sont retrouvés dans les musées de ce pays.

Source : Sputnik

 

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