Iran/Afrique enterre le dollar... (zoom afrique)

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Pour pouvoir commercer avec l’Iran, cible des plus lourdes sanctions de l’histoire, il faut se passer du dollar et de l’euro. Ce que semble vouloir faire les pays membres de la CEDEAO, auprès de qui l’Iran nomme pour la première fois un ambassadeur.

L’actualité en Afrique  :

Burkina Faso : Le gouvernement réuni pour l’optimisation des zones frontalières;

Zambie : fermée depuis près d’un an à cause de la pandémie, la mine d’émeraudes Kagem rouvrira en mars;

Tanzanie : les problèmes énergétiques du secteur minier seront résolus en 2022;

Sasol ambitionne de se doter de 900 MW de renouvelable d’ici à 2030

Les analyses de la rédaction  :

Nigeria: le président met en garde les terroristes:

À 1 h du matin vendredi, des « bandits » — nom générique donné localement à des groupes criminels qui terrorisent les populations et mènent des kidnappings de masse contre rançon — sont arrivés en voiture dans l’internat de Jangebe, dans l’État de Zamfara et ont envahi les dortoirs.

Ils ont emmené 317 jeunes filles au cours de ce nouveau kidnapping d’élèves dans le nord-ouest du Nigeria.

« Cette administration ne cédera pas au chantage des bandits qui ciblent d’innocentes élèves en espérant le paiement d’importantes rançons », a déclaré M. Buhari dans un communiqué.

« Nous avons la capacité de déployer une force massive contre les bandits dans les villages où ils opèrent, mais nous sommes limités par la peur de lourdes pertes de villageois innocents et d’otages qui pourraient être utilisés comme boucliers humains par les bandits », a ajouté le président.

Quand le président nigérian parle de « criminels », il veut sûrement parler de Boko Haram mais cette fois-ci il semble faire allusion à quelque chose qui va au delà de Boko Haram ; et ce sont des terroristes interposés soutenus par les forces d’occupations qui convoitent le pétrole nigérian, dont le président nigérian en parle.

Bien que les médias mainstream tentent de tirer profit de cette situation que leur commanditaires même ont créée, l’armée, le gouvernement et le peuple nigérians ne sont pas prêts à se laisser faire par ces campagnes d’intoxications.

Dans son récent article BBC Afrique fait entendre que l’armée et le gouvernement nigérian ne sont plus capables d’assurer la sécurité des citoyens : 

« Le gouvernement nigérian semble avoir laissé entendre qu'on ne peut plus compter sur lui pour assurer la sécurité des citoyens.

La semaine dernière, le ministre de la défense avait un message pour les communautés qui ont subi des attaques de gangs armés : Défendez-vous, ne restez pas assis et ne vous faites pas massacrer comme des poulets », lit-on sur BBC.

Mais il semblerait plutôt que le Nigeria plaide pour la création d’une force populaire comme ceci est le cas au Moyen-Orient mais aussi au Tchad et au Burkina faso.

En effet, les exactions occidentales de ces dernières années ont poussé les pays africains à trouver le moyen de se détacher et de briser la dépendance envers l’Occident. Et ils sont en voie de réussir. Les aveux d’échec occidentaux se multiplient et les bavures sont de plus en plus mises en avant sur la toile. Les visages du néo-colon sont maintenant affichés au grand jour, et c'est ce qui pousse les États africains à se souder contre l'Occident.

Ouganda/USA: la guerre ouverte ?

Depuis que l’Ouganda montre des signes de résistance et qu’il laisse entendre qu’il n’est pas prêt à se laisser faire par l’axe occidental, l’étau se ressert autour de ce pays stratégique de l’Afrique de l’Est.

Alors que les USA avaient tout misé pour déstabiliser les élections présidentielles en Ouganda, ces derniers n’ont point réussi à en faire grand-chose et les dernières accusations qu’ils portent contre l’Ouganda, en sont les preuves.

« Les USA soutiennent la thèse selon laquelle la dernière présidentielle en Ouganda a été une élection truquée et entachée d’exactions. Le porte-parole du département d'État américain, Ned Price, demande que soit menée une enquête dans le cadre de l'élection présidentielle de janvier dernier en Ouganda. Cette procédure aurait pour but de déterminer la responsabilité des forces de défense dans les abus orchestrés contre les candidats de l’opposition », lit-on sur agence Ecofin.

En effet depuis que les tentatives américaines, notamment via son ambassadrice Brown de venir en aide au principal rival de Yoweri Museveni ont échoué grâce à la vigilance de l’armée ougandaise, les USA ne se privent de rien, afin de déstabiliser l’Ouganda.

Après tout, cette axe US-OTAN-Israël ne cesse d’accumuler les échecs que ce soit en RCA, au Burkina Faso ou au Niger, où les populations ont élu à leur volonté celui qu’elles voulaient voir en tête du pays, et ce, en neutralisant tous les complots occidentaux.

Récemment, l’armée ougandaise a mené une opération et affirme avoir tué 189 terroristes appartenant aux Shebab en Somalie lors d’une attaque « surprise et rapide » qui visait une réunion de membres du groupe armé, dans les fourrés du village de Sigaale à environ 100 km au sud-ouest de la capitale somalienne, Mogadiscio.

Les pays de la région et même du continent africain veulent réellement tourner la page du néocolonialisme et devenir des grands pivots de l’économie à travers le monde.

Iran/Afrique : la CEDEAO supprime le dollar ?

Pour pouvoir faire le commerce avec l’Iran, cible des plus lourdes sanctions de l’histoire, il faut se passer du dollar et de l’euro. Ce que semble vouloir faire les pays membres de la CEDEAO, auprès de qui l’Iran nomme pour la première fois un ambassadeur. Car ces échanges vont se faire sans doute en monnaie nationale, ce qui marque déjà un écart par rapport à cette politique imposée par les puissances colonialistes comme quoi l’Afrique et ses monnaies nationales ne pèsent rien par rapport au Franc CFA, à l’euro et au dollar.

C’est de loin la première démonstration de force économique de l’Afrique de l’Ouest que les médias mainstream ne cessent de qualifier d’être en crise économique, financière, politique …

Or en Iran on sait très bien que l’avenir du monde est en Afrique et que les performances des pays ouest-africains en terme de l’économie est un exemple à suivre.

Surtout qu’avec l’Afrique, les relations ne sont pas uniquement de nature mercantile, et entre l’Iran, pays anti-impérialiste et anticolonialiste d’une part et les États africains de l’autre, il y a des liens de fraternité d’entre'aide et de solidarité naturels, d’où d’ailleurs ce corridor maritime anti-sanction qui s’est établi depuis 2020 entre l’Iran et l’Amérique latine à l’aide des pays africains comme le Sénégal, le Ghana, le Gabon…

Hassan Ali Bakhshi, nouveau chargé d'affaires de l'Ambassade d'Iran à Madagascar, revient sur ce sujet et nous en dit plus.

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