Les Maliens vont anéantir l'accord d'Alger! Zoom Afrique du 2 juillet 2021

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Au Mali, de plus en plus de maliens continuent de dénoncer la supercherie dite « Accord d’Alger » mis en place par la France afin de démembrer le pays.

 

Actualité en Afrique :

  • Félicitations au nouveau président iranien l'Ayatollah Raïssi par le présidents de l'Éthiopie, du Sri Lanka et du Ghana
  • Refinancement de l’eurobond : le Cameroun lève 450 milliards de FCFA à un taux d’intérêt de 5,95% contre 9,5% en 2015
  • Gabon : la Setrag réalise un chiffre d’affaires de 39 millions USD (+3,2%) au 1er trimestre
  • Ghana: hausse de 27% des exportation de bois au premier trimestre

 

Analyses de la rédaction :

1. Mozambique : 156 terroristes tués par l'armée !

Au Mozambique, les avancées significatives de l'armée nationale ne sont pourtant aucunement relayées par les médias mainstream.

L'armée mozambicaine a rapporté ce mercredi qu'après les derniers affrontements dans la province septentrionale de Cabo Delgado, les forces de sécurité sont parvenues à tuer 156 hommes armés, quelques jours après que le président, Filipe Nyusi, a avancé qu'elles allaient « intensifier la chasse aux terroristes ». Les affrontements ont eu lieu près de la ville de Palma, précise l'armée, qui évalue à "des dizaines" le nombre d'hommes armés capturés.

Le président mozambicain a gardé sa position sans succomber aux pressions de la Communauté internationale qui l’oblige à demander une aide militaire de l’occident. Il a choisi de régler ce dossier sécuritaire au niveau national et même régional.

La semaine dernière, la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) a approuvé une nouvelle expédition de troupes au Mozambique, notamment dans la province de Cabo Delgado, théâtre depuis octobre 2017 d'une offensive terroriste de Daech. Ce qui laisse seulement la place d’instructeurs pour l’Occident.

D’ailleurs, selon les médias mainstream qui omettent de parler des avancées de l’armée mozambicaine, annonce que l'Union européenne a approuvé mercredi la mise en place d'une mission militaire de formation des forces armées du Mozambique pour aider ce pays à lutter contre les terroristes de Daech, a-t-on appris de sources diplomatiques.

L'accord doit encore être validé par les ministres des Affaires étrangères lors de leur réunion le 12 juillet, a-t-on précisé.

La France, l'Espagne, l'Italie et le Luxembourg se sont déclarés prêts à répondre à l'appel du Portugal et à participer à cette mission européenne, a assuré un diplomate européen. Les effectifs de la mission doivent encore être précisés.

Le président Nyusi a bien précisé auparavant qu’il était hors de question que les militaires occidentaux débarquent dans le pays pour remplacer l’armée nationale. S'ils doivent venir, c’est uniquement dans le cadre d’une formation des soldats mozambicains et rien d’autre. L’UE tente maintenant, d’envoyer de plus en plus de troupes sous la bannière de la formation.

Les États-Unis et le Portugal ont déjà envoyé des instructeurs pour former l’armée mozambicaine dans la lutte contre le terrorisme. Et très peu de temps après leur arrivée, on a pu constater que les terroristes ont lancé une offensive et assiégé la ville de Palma. Mais l’armée mozambicaine a réussi à repousser les terroristes et à récupérer Palma. Suite à ce succès, on pouvait d’ailleurs lire l’ire de l’Occident dans les médias mainstream. Le succès de l’armée mozambicaine et les déclarations des autorités mozambicaines ont même été remises en question.

Le géant français Total qui pilote un énorme site gazier près de Palma a d’ailleurs commencé à mettre la pression sur Maputo afin qu’il accepte l’aide militaire occidentale. Mais le Mozambique n’a pas succombé et a préservé la gestion de la sécurité en interne et au niveau régional.

Les dirigeants des pays d'Afrique australe se sont entendus le 24 juin pour envoyer des troupes au Mozambique pour lutter contre les groupes terroristes dans le nord-est du pays. Et c’est bien ces alliances régionales qui apportent de meilleurs résultats. Si les instructeurs de l’UE entrent au Mozambique, il faudra s’attendre à une nouvelle vague d'attaques de la part de Daech.

Mais vu les avancées significatives dans la sécurisation du territoire, il est clair que Maputo montre au monde que les problèmes peuvent se régler en interne, et qu’il n’y a pas besoin d’intervention militaire occidentale qui n’a jamais apporté de résultat positif.

 

2. Mali : l'Accord d'Alger "diabolisé" par les Maliens !

Au Mali, de plus en plus de Maliens continuent de dénoncer la supercherie dite « Accord d’Alger », mis en place par la France afin de démembrer le pays.

Le 20 Juin 2021, des responsables de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) ont tenu une conférence de presse pour commémorer l’anniversaire de la signature de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, issu du processus d’Alger. Dénonçant sa « diabolisation » par les Maliens, ils ont notamment décrié la lenteur dans la mise en œuvre de ses dispositions.

Cette sortie médiatique des cadres de la CMA a logiquement provoqué l’ire du Front du Refus de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger (FRAA). Lequel exige, à travers un droit de réponse dont une copie est parvenue à la rédaction du Pélican, de renégocier le dit Accord. Les argumentaires ?

D’après le document du FRAA, la CMA, « issue d’une coalition de mouvements terroristes, de narcotrafiquants, de séparatistes et d’anciens mercenaires de la Libye », demeure une organisation politico-militaire.  Elle n’est qu’une branche politique du Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA) et n’a aucun mandat, aucune légitimité à parler au nom des populations du nord du Mali, majoritairement composées de sédentaires (notamment Songhoïs).

Autre argumentaire du FRAA : la CMA, tout comme le Gouvernement malien ont signé l’accord sous la contrainte de la France et la Communauté internationale. Alors qu’en droit privé, public ou international, « tout accord signé sous la contrainte est considéré comme nul et non avenu ».  Ainsi, pour l’intérêt supérieur du Mali et des Maliens, le FRAA rejette l’application de cet accord illégal et illégitime qui a été mal négocié. Et exige sa « renégociation entre adultes maliens qui n’ont pas besoin d’être pris par la main ».

Quoi qu’il en soit, six ans après sa signature, il est une évidence que l’Accord d’Alger ne fonctionne pas, parce qu’impossible à être appliqué. Depuis sa signature, le Mali n’arrive toujours pas exercer sa souveraineté sur l’ensemble du territoire national. En dépit de la présence énorme des forces armées étrangères, le drapeau, l’hymne national, la devise nationale ainsi que la Constitution du Mali ne sont pas respectés dans les deux tiers du pays.

Tandis que la CMA, qui n’est toujours pas désarmée, est même en passe d’avoir sa police territoriale aux côtés de l’armée dite « reconstituée ». Une autre armée malienne (spéciale) déployée au nord du pays et composée majoritairement de Touareg. Qui en détient le commandement. Encore que la violence et l’insécurité galopante et endémique sont toujours légion dans l’ensemble du pays (hormis le no man’s land Kidal) avec son corollaire de morts et de blessés. Sans compter que les réfugiés maliens demeurent   toujours nombreux dans les camps de réfugiés. Ces raisons ne sont-elles pas assez suffisantes pour rendre caduc l’Accord d’Alger en vue de renégocier un autre ?

Une chose est en tout cas notable, cet accord ne fait pas l’unanimité au Mali. La Conférence d’Entente Nationale de 2017 a de toute façon recommandé sa relecture. De nombreux citoyens maliens, partis ou regroupements de partis, tout comme des Organisations de la Société civile demandent aussi sa relecture ou le rejettent purement et simplement (C’est en l’occurrence la position du parti Faso-Hèrè de l’ancien PM Soumana Sacko).

Pire, c’est un accord dont le peuple ne s’y est jamais prononcé par référendum ou le biais de ses représentants (Assemblée nationale). En France ou dans un autre pays occidental, un tel accord, engageant la destinée d’un État, peut-il s’appliquer sans l’aval du peuple souverain ? Certainement pas ! Compte tenu de ses nombreuses imperfections, l’accord d’Alger n’a pu et ne pourra s’appliquer. La Communauté dite internationale et la France doivent donc cesser de contraindre notre pays à l’appliquer. En l’occurrence, avant la fin de la Transition en cours !

(Source : BAMADA)

 

3. Soudan : que se passe-t-il actuellement dans le pays ?

Au Soudan, le conseil des ministres a donné son feu vert « à l'unanimité », samedi, à un futur jugement des inculpés à la Cour pénale internationale, la CPI. Cette annonce survient quelques semaines après la visite historique de l'ancienne procureure Fatou Bensouda au Darfour. Il ne s'agit pas encore d'un ordre de transfert des suspects, dont l'ancien président Omar el-Béchir, mais d'une étape vers leur procès à La Haye.

D'un autre côté, le FMI avait annoncé la veille une importante aide économique au Soudan, avec un allègement de dette de 50 milliards de dollars, mais des centaines de personnes ont défilé mercredi à travers le pays pour dénoncer les mesures d'austérité mises en place pour satisfaire l'institution internationale.

Quelle est la situation du Soudan ? Une analyse du géopoliticien Luc Michel.

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