C'est fou l'effort que fait la France pour revenir dans le nord du Mali sans succès. En effet, le Mali étant désormais franchi du joug occidental c'est au Niger de Bazoum que l'axe US-France-OTAN cherche à implanter Daech.
Actualité en Afrique :
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Analyses de la rédaction :
Du Mali au Niger, Bakrhane est morte :
C’est fou l’effort que fait la France pour revenir dans le nord du Mali sans succès. Cette histoire des combats entre MSA et Daech ne peut que renvoyer à deux choses : les tentatives françaises pour raviver le défunt accord d’Alger visant à démembrer le Mali, accord que l’Algérie de Bouteflika a parrainé et que celle de Tebboune a enterré et secundo, chercher à donner l’image d’une Famas incompétente.
Mais il y a une troisième piste. Le Mali étant désormais franchi du joug occidental c’est au Niger de Bazoum que l’axe US-France-OTAN cherche à implanter Daech.
Les informations font état des affrontements qui ont opposé le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) et l’État islamique au grand Sahara (EIGS) dans la région de Menaka le mardi 8 mars.
Les échanges des tirs ont eu lieu dans la localité de Tamalate à quelques dizaines de kilomètres de la ligne frontalière avec le Niger. Les assaillants djihadistes repoussés par les éléments du MSA hors de cette localité ont pris la direction du Niger. Après de longues heures de combat, le MSA dans un communiqué fait l’état des lieux. Dans son document bilan, le MSA a affirmé que 4 de ses combattants ont été tués, 2 blessés et une dizaine de civils exécutés.
Également, dans son communiqué, le MSA dirigé par Mossa Ag Acharatmane a accusé l’État nigérien de devenir une base arrière pour l’État islamique (Daech), tout en dénonçant également le manque de coopération des forces nigériennes face à ce qu’il a décrit dans leur déclaration comme des terroristes.
« Le MSA regrette que le territoire nigérien serve de base arrière aux extrémistes et déplore que malgré plusieurs alertes faites aux autorités nigériennes sur la présence de terroristes dans cette zone frontalière nigérienne aucune disposition n’ait été prise pour y déloger ces malfrats », indique le MSA.
Tout ceci n’a qu’un seul objectif : souffler sous les braises d’un désaccord et d’une zizanie entre le Niger et le Mali, mais également pousser le Mali au démembrement en tentant de raviver l’accord très contesté d’Alger en 2015.
À l’heure où les Maliens ont œuvré pour mettre dehors la France, il est clair qu’ils ne veulent pas que leurs agents, qui se trouvent justement parmi ces groupes au Nord, restent également au Mali et tentent de saper la politique souverainiste du Mali.
De son côté, le Niger tout comme le Mali et le Burkina et en dépit de la présence de la grande base US à Agadez, a jusqu’ici fait échec aux plans néo-colonialistes. D’ailleurs les protestations de Nigériens qui dans la foulée de la résistance des Burkinabés dans le village de Kaya à l’invasion de Barkhane ont décidé de barrer la route aux forces d’occupation porte exactement sur l’opposition à la présence des bases occidentales à travers leur pays.
Il y a effectivement une prise de conscience collective à travers tout le sahel, qui s’étend au Burkina, au Niger et au Mali et qui fait capoter les plans B des forces d’occupations.
Que ce soit au Tchad ou dans les autres pays du Sahel, les populations restent soudées et savent qu’elles n’ont pas besoin d’avoir un tuteur comme la France, mais elles ont besoin d’avoir un pays souverain, intègre et indépendant.
Mali : adieu Barkhane
Cette nouvelle tuerie anti-malienne des services secrets franco-otaniens dans le nord, près de Ménaka (nord-est), dans laquelle plusieurs dizaines de civils et de combattants maliens d’un groupe armé signataire de l’accord pour la paix ont été tués, combiné à la disparition de ressortissants mauritaniens, qui, ont été portés disparus dans les frontières maliennes les 5 et 6 mars dans la localité malienne d’El-Attaye, l’État malien le voyait venir, vu ce que vient de dire le chef d’état-major malien le général Michon sur l’interdiction qui frappe de plein fouet l’armée de l’air de l’occupation française dans le ciel du Mali.
Le général a conditionné la présence des avions français coupables de la mort des centaines de Maliens en 8 ans d’occupation et de l’exode des milliers d’autres à ce que Wagner ne soit pas là, cherchant encore une fois à étendre la guerre en Ukraine au Sahel, cela ne fait pas de doute ; Barkhane a été cassé par le Mali dès lors que ce dernier a décidé d’expulser cette force d’occupation du ciel malien. Voici ce qu’en dit le galonné français :
« On va continuer la lutte avec les pays qui souhaitent notre appui. Nous souhaitons continuer à rassurer les forces armées, la MINUSMA [mission de l’ONU au Mali], la force du G5 [Sahel], en apportant un appui par les airs ou tout autre moyen, à leurs propres missions », a précisé le commandant de Barkhane. Cela étant, s’agissant du Mali, encore faut-il que la junte au pouvoir à Bamako accepte la présence de chasseurs-bombardiers [et de drones Reaper] dans l’espace aérien malien. Ce qui ne va pas forcément de soi. Ainsi, la semaine passée, les autorités maliennes n’ont pas sollicité Barkhane pour appuyer la garnison de Mondoro [située près de la frontière avec le Burkina Faso] alors que celle-ci était attaquée par le Groupe de soutien à l’islam aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda] ».
Le général Michon en a donné la raison à l’occasion d’un entretien accordé à RFI : « Il y a depuis quelques mois désormais, une zone d’interdiction temporaire de vol, et dictée par les Maliens, qui nous interdit d’aller voler dans une bonne partie de l’espace malien. Mondoro est de très loin à l’intérieur de cette zone d’interdictions, donc nous n’avons pas le droit d’y aller, et nous n’avons pas reçu de demande d’appui », a-t-il expliqué.
Mais la France et ses tueurs jihadistes croient-ils vraiment pouvoir faire reculer l’État malien ?
Croient-ils que ce genre d’agissement forcera à ce que Bamako leur accorde à nouveau le droit de disposer librement du ciel malien pour étendre au sol le terrorisme vers le Niger et le Burkina voir aller de l’autre côté semer la discorde du côté du Maghreb ?
Erreur ! Le Mali leur tiendra la tête. Déjà la disparition de ressortissants mauritaniens, organisée par les occidentaux pour bloquer l’aide de Nouakchott au contournement de sanctions anti malienne est un échec le reste le sera aussi.
Par ailleurs, le général Michon a répété que les forces françaises ne veulent pas « avoir affaire » avec le groupe paramilitaire russe. « Nous savons ce dont ils sont capables de la façon dont ils combattent comme des mercenaires. […] Je pense que c’est surtout les populations qui peuvent redouter l’extension de Wagner, quand on voit ce qui se passe dans différents pays », comme la Syrie, la Centrafrique, mais aussi le Mozambique et le Venezuela.
« Je pense que ceux qui redoutent le plus un mercenaire qui vit sur le pays, qui vit de la guerre, c’est bien les populations, et on commence à le voir malheureusement », a conclu le commandant de Barkhane.
Le général français semble avoir oublié ou fait semblant d’oublier les manifestations anti-françaises et pro-russe du peuple malien et centrafricain durant tout ces derniers mois. Après tout, tout ceci est une pilule très difficile à avaler pour la France et cie !
Tchad : l’avenir du pays
Les pourparlers, plusieurs fois repoussés, entre pouvoir et groupes rebelles tchadiens doivent finalement débuter ce dimanche à Doha. Ces discussions, qualifiées de « prédialogue » doivent servir à préparer le dialogue national du 10 mai, étape clé de la transition en cours.
À quoi devrait-on s’attendre ? Luc Michel, géopoliticien nous en dit plus.