Depuis que le prédisent togolais a proposé une médiation dans le cadre de la crise malienne, les puissances sanctionneurs se trouvent dans une totale impasse, puisque le Mali continue à faire son commerce, la valeur de sa monnaie n’a pas trop chuté, et son armée continue à liquider les terroristes de façon encore plus efficace que lorsque Barkhane était là, il y a un grand émoi, dans la presse occidentale, et certains rapports commencent même à critiquer le Togo.
Actualité en Afrique :
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Zimbabwe : des investisseurs privés pour développer 70 MW de projets solaires
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Analyses de la rédaction :
Mali : la débandade totale chez Barkhane
À lire le rapport de RFI concernant la médiation du président Faure Gnassingbé à la junte malienne, on tend se demander si c’est l’Occident qui a frappé à la porte du Mali ou à l’inverse si c’est le Mali qui a frappé à la porte de l’Occident !
En effet, depuis que le prédisent togolais a proposé une médiation dans le cadre de la crise malienne, les puissances sanctionneurs se trouvent dans une totale impasse, puisque le Mali continue à faire son commerce, la valeur de sa monnaie n’a pas trop chuté, et son armée continue à liquider les terroristes de façon encore plus efficace que lorsque Barkhane était là, il y a un grand émoi, dans la presse occidentale, et certains rapports commencent même à critiquer le Togo.
RFI dit : « Jointe par RFI, Kafui Adjamagbo Johnson, secrétaire générale de la CDPA et coordinatrice de la Dynamique Mgr Kpodzro, estime que cette proposition de médiation est une façon, pour les autorités de Lomé, de redorer leur blason à l’étranger.
« Nous avons des doutes sur les intentions réelles. Monsieur Faure Gnassingbé se propose comme médiateur alors qu’il n’incarne pas les valeurs qui sous-tendent le combat du peuple malien, que même chez lui, il n’arrive pas à faire preuve d’ouverture. Il malmène son opposition. Il est fermé à toute discussion », tient-elle à souligner. »
À en juger le contenu du rapport de cette information, Gnassingbé a provoqué de grandes colères au sein des puissances occidentales :
« À la question de savoir quelles sont les intentions qu’elle prête à cette démarche, Kafui Adjamagbo Johnson ajoute : « Peut-être saisir cette opportunité de la crise malienne pour acquérir une certaine légitimité à l’extérieur, se positionner tout en sachant qu’à l’intérieur, il n’a pas cette légitimité, qu’il n’a pas l’adhésion de son peuple. Surfer sur ce vent de panafricanisme en relation avec le conflit malien et se positionner. Mais je crois que c’est peine perdue. Les peuples africains ne sont pas dupes. Chacun observe ce que fait chacun ».
Un texte bourré de zones d’ombre, de quel combat parle ce représentant de l’opposition ? Alors que ce même état malien est sanctionné depuis plus de 4 mois par les puissances qui ont occupé le Mali pendant des années en ont pillé les richesses, quitte à faire ancrer chaque jour davantage le terrorisme à travers tout son territoire ?
Puis cette colère contre le président togolais qui a été sollicité par l’état malien afin de sommer la discorde entre les rangs des occidentaux qui se cachent derrière la CEDEAO pour maintenir les sanctions contre le Mali s’explique non pas comme le prétend ce texte, mais plutôt par la spectaculaire manœuvre économico-politique que les autorités maliennes sont en train d’exécuter et qui risque cette fois à enterrer le FCFA au Mali.
Après avoir fermé le ciel sur l’armée d’occupation puis continuer au mépris de sanctions de la CDEAO à commercer avec les pays voisins, et enfin remettre en cause les accords militaires qui justifiaient la pérennisation de l’occupation, Goita et son équipe retournent les sanctions contre leurs auteurs
En effet le Mali tant un pays aurifère par excellence a parfaitement la possibilité d’effectuer ses transactions non pas via la monnaie FCFA, mais par son or !
D’ailleurs il semblerait que ce processus a déjà commencé puisque dans un autre rapport RFI y revient et citant un économiste sénégalais dit :
Ancien fonctionnaire international, l’économiste sénégalais, Pape Demba Thiam, ne porte pas le même regard que certains de ses confrères sur les sanctions économiques et s’interroge sur l’impact qu’elles ont actuellement. « Ce défaut de paiement était programmé dans la mesure où ce sont les instances régionales comme la BCEAO [Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest] qui ont décidé de dicter des sanctions. Donc, c’est difficile de dire qu’on retient la capacité d’un pays à honorer ses échéances parce qu’on détient son argent tout en voulant le sanctionner une deuxième fois parce que le pays n’aura pas honoré ses engagements, affirme l’économiste sénégalais. Je ne suis pas sûr que l’asphyxie du "coup chaos" qui avait été recherché puisse fonctionner, dans la mesure où le gouvernement malien a la possibilité de mobiliser ou d’accroître la production d’or et liquider cet or. »
Pour Pape Demba Thiam, l’économie malienne ne va pas chuter, mais va évoluer. « La deuxième chose, c’est qu’aujourd’hui, les investisseurs auraient pu avoir peur de la situation malienne, mais vous savez aussi bien que moi que l’économie de guerre est l’économie où l’on fait le plus d’argent. Il me paraît étonnant que des gens aient pu penser que depuis le 9 janvier, le Mali devait tomber dans les deux semaines et que le pays est toujours debout. Je crois qu’on est en train d’offrir au Mali la possibilité de réorienter son économie et de l’internaliser avec une densité de flux internes qui soit beaucoup plus importante. Et les pays africains risquent de se joindre à cette démarche-là ».
C’est un peu comme la RCA et son histoire de bitcoin qui a choqué les grandes puissances, car cette monnaie digitale a enterré elle aussi de facto le FCFA, cette monnaie colonialiste.
Ce qui veut dire que la CEDEAO et sa batterie de sanction à l’encontre d’un pays frère comme le Mali est maintenant dans une impasse. Les messages sont passés, ni les sanctions, ni les menaces et ni les pressions ne feront reculer le peuple malien.
Éthiopie : l’axe US-OTAN souffle sous les braises d’un conflit inter-religieux
En Éthiopie, apparemment le fait que le Premier ministre, soutenu par son peuple ait réussi à repousser toutes tentatives de déstabilisations à savoir la « crise du Tigré », l’affaire du barrage de la Renaissance, les accusations contre l’armée nationale, les accusations de violations de droits de l’homme, et on en passe, agace l’axe USA-OTAN, et c’est en mettant en place un plan B que cet axe tente de jouer sa dernière carte.
Voyons comment on évoque ce nouveau scénario de déstabilisation qu’on pourrait intituler, crise interreligieuse, dans les médias mainstream :
« En Éthiopie, des heurts ont brièvement opposé lundi au cœur d’Addis Abeba de jeunes musulmans à la police qui a usé de gaz lacrymogènes, en marge d’une prière collective de l’Aïd el-Fitr qui marque la fin du mois de ramadan ».
« La Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme s’est alarmée samedi de récents affrontements meurtriers entre musulmans et chrétiens orthodoxes en Éthiopie. Michelle Bachelet s’est dite «profondément bouleversée» par ces violences qui ont fait au moins 30 morts et plus de 100 blessés fin avril dans le nord, et a appelé les autorités à enquêter et à en traduire les auteurs en justice ».
On tente clairement de semer une nouvelle crise sous prétexte des différends interreligieux entre musulmans et chrétiens…
Comme cela a été le cas au Mali ou encore au Cameroun, on tente ici aussi par les quatre cheveux afin de faire croire qu’il existe de profondes discordes au sein des adeptes de diverses religions. Mais les conflits interethniques ou interreligieux n’existent pas dans la région. Les ethnies vivent côte à côte depuis des millénaires, sans aucun problème.
On tente également de faire le remake de la RCA où on a tenté de souffler sous les braises d’un conflit entre les Selekas d’un côté, les anti-balaka de l’autre.
Mais tout ceci n’est que l’œuvre d’une propagande signée l’axe US-OTAN.
De plus, ce sont surtout les ethnies et les religieux qui montrent une certaine hostilité face à la présence massive des militaires d’occupation occidentale sur le territoire éthiopien, qui sont les plus touchées.
Mais l’axe US-OTAN ne s’arrête pas là et on tente pour la énième fois de dénigrer l’armée nationale en l’accusant d’exaction contre le peuple.
« C’est une nouvelle vidéo particulièrement épouvantable, comme il y en a déjà eu plusieurs en circulation depuis le début de la guerre dans le Tigré. On y voit un très jeune homme hagard, au sol, la bouche en sang, au milieu d’un groupe de soldats portant l’écusson de l’armée éthiopienne », lit-on sur RFI, média propagandiste.
L’Éthiopie est une cible de par sa position stratégique, mais également grâce au fait qu’il ne suit pas les diktats que l’axe occidental veut lui imposer, à savoir, laisser le pays aux mains des Occidentaux. Ce qui est hors de question, et les médias mainstream sont entrés dans une guerre contre les pays de la Corne de l’Afrique.
Cameroun-Russie : la panique occidentale
En s’étant rendu à Moscou début avril 2022, le ministre de la Défense camerounaise, Joseph Beti Assomo, a signé, le 12 avril, avec son emblématique homologue russe, le général Sergueï Choïgou, un accord militaire. Un accord qui sème la panique au sein de l’axe USA-OTAN qui ne cesse de dénigrer la présence russe en Afrique. Nous avons contacté Pierre Claver Nkodo, éditorialiste et directeur de la publication Horizons nouveaux, magazine international paraissant à Douala au Cameroun, afin d’en savoir plus sur la situation.