Cela fait des mois que la force d’occupation tente de déstabiliser les frontières béninoises. Mais pourquoi alors déstabiliser les frontières béninoises ? Le Bénin partage des frontières terrestres avec ses 4 pays voisins : le Burkina Faso, le Niger, le Nigeria et le Togo, pour un total de 2 123 km.
Le fait d’attaquer le Bénin, consiste à faire reculer les militaires pour que les terroristes s’installent dans la zone pour pouvoir mieux attaquer le Burkina Faso, le Niger ou encore le Nigeria et surtout la population.
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Analyses de la rédaction :
Projet de déstabilisation : après la RDC, le Bénin ?
Cela fait des mois que la force d’occupation tente de déstabiliser les frontières béninoises.
Le Bénin a été cible depuis la fin 2021 d’une vingtaine d’attaques de groupes armés.
« Déjà, près d’une vingtaine d’attaques des groupes armés contre le Bénin et l’armée enterre une dizaine de ses soldats », est-il écrit dans un compte-rendu publié après une cérémonie organisée en mai dernier à Cotonou en hommage à cinq soldats tués en avril au cours de l’une de ces attaques.
Jusqu’en 2021, le Bénin n’avait reconnu qu’une seule attaque terroriste sur son territoire. C’était en mai 2019, quand deux touristes français avaient été enlevés dans le parc de la Pendjari.
Mais pourquoi alors déstabiliser les frontières béninoises ? Le Bénin partage des frontières terrestres avec ses 4 pays voisins : le Burkina Faso, le Niger, le Nigeria et le Togo, pour un total de 2 123 km.
Le fait d’attaquer le Bénin, consiste à faire reculer les militaires pour que les terroristes s’installent dans la zone pour pouvoir mieux attaquer le Burkina Faso, le Niger ou encore le Nigeria et surtout la population.
Le soulèvement du peuple sahélien durant ces derniers mois est le talon d’Achille de la force néocolonialiste.
Et c’est dans ce cadre là qu’au terme d’une visite de trois jours au Bénin, le sous-secrétaire d’État adjoint chargé de l’Afrique de l’Ouest au département d’État américain, Michael Gonzales, a annoncé le mardi 14 juin, un appui financier de 14 millions de dollars sur trois ans pour l’unité spéciale béninoise de surveillance des frontières (USSF).
Durant cette visite, le diplomate américain a rencontré le ministre béninois des Affaires étrangères, Aurélien Agbénonci, avec qui il a évoqué les défis sécuritaires auxquels fait face le Bénin qui enregistre un regain d’activisme des groupes terroristes dans le nord du pays. Dans ce cadre, il a annoncé « des exercices et des opérations conjointes avec les forces de défense béninoises », sans plus de précision.
L’USSF est une unité d’élite de la police républicaine qui constitue la composante sécuritaire de la mise en œuvre institutionnelle de la politique nationale de développement des espaces frontaliers (PNDEF). Elle assure une mission de surveillance continue du territoire, des bornes frontières et de police de proximité dans neuf communes frontalières du Bénin.
L’axe USA-OTAN cherche clairement à faire le remake du scénario congolais où en affaiblissant la sécurité des frontières congolaises durant plusieurs années et via le projet d’infiltration à travers le Rwanda, l’axe déstabilisateur a enfin obtenu ce qu’il voulait : une guerre interafricaine en Afrique Centrale.
De plus le fait que le Bénin montre de plus en plus des signes d’un souverainisme et indépendantisme, gêne l’Occident.
Le Bénin, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Aurélien Agbénonci, a récemment annoncé qu’il allait retirer ses 140 soldats engagés au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) d’ici novembre 2023.
Cela fait déjà près d’un an que les services secrets occidentaux ont déclaré la guerre à la Côte, l’ont menacé d’une extension du terrorisme depuis le Sahel, mais que malgré plusieurs tentatives ils n’y sont pas parvenus. En effet l’armée béninoise a renforcé sa présence dans le nord du pays après les deux premières attaques terroristes officiellement reconnues à la fin de l’année 2021.
Ce pays d’Afrique de l’Ouest est devenu une cible que les Occidentaux veulent absolument frapper pour non seulement bloquer le soulèvement de la population contre la présence française, mais également pour freiner la propagation de ce soulèvement dans les pays voisins. Car, le point faible des troupes d’occupation occidentale dans le Sahel et le comportement néocolonialiste de ses chefs États, c’est bel et bien un soulèvement des populations sahéliennes.
Il est évident que ce n’est pas l’unité d’élite de la police républicaine américaine qui assurera la sécurité des frontières béninoises. Ce seront les forces d’élite du Bénin qui s’en occuperont avec l’appui et le soutien de leur peuple.
Niger : les faces cachées du redéploiement de Barkhane
Le redéploiement de Barkhane au Niger commence à dévoiler ses faces cachées.
Après le raid aérien qui a eu lieu il y a quelques jours, lors de laquelle dans les frontières avec le Burkina Faso, Barkhane a annoncé avoir lancé des frappes aériennes, la deuxième phase du plan néo-colonialiste est mise en œuvre.
Le Niger, le premier producteur africain d’uranium est très convoité par les multinationales et cette fois-ci c’est la compagnie minière Global Atomic active sur le projet d’uranium Dasa au Niger, qui a reçu une lettre d’intention pour l’achat de 2,1 millions de livres d’uranium sur six ans, dès 2025. L’acheteur, dont l’identité n’a pas été divulguée, est présenté comme une importante société nord-américaine de service public.
« Il s’agit d’une étape importante pour Global Atomic et l’exploitation de Dasa. Nous sommes conscients que les contrats pour les nouveaux projets d’uranium ne sont pas attribués tous les jours, et celui-ci est l’un des premiers dans ce cycle de marché », se félicite donc Stephen G. Roman, PDG de la compagnie.
Pour rappel, les premiers travaux de construction de la mine d’uranium de Dasa ont débuté cette année, alors que la compagnie poursuit en parallèle la mobilisation du financement nécessaire. S’il est signé, ce nouvel accord de vente apporte davantage de garanties et de confiance à Global Atomic.
Où se trouve la mine de Dasa ? Dasa est un gisement d’uranium à haute teneur encaissé dans des formations de grès à l’intérieur du bassin sédimentaire de Tim Mersoïs. Il est situé à Adrar Emoles III, à environ 105 km au sud de la ville minière d’uranium d’Arlit et à environ 120 km d’Agadez au Niger. Une route praticable reliant Agadez permet d’accéder à la zone du projet uranifère de Dasa. Agadez, là où les Yankees possèdent des bases, qui n’ont d’ailleurs servi à rien depuis des années. Cette méga-base qui n’a pas pu empêcher la destruction de plusieurs drones Repear made in US de la France, par une population qui hait plus que jamais cette force déstabilisatrice.
De plus, présent au Niger depuis plus de 50 ans, AREVA, géant français de l’énergie nucléaire, exploite dans le département d’Arlit, au nord du pays, plusieurs sites miniers. Cette fois-ci la France et comme à son habitude, prépare le terrain aux USA de s’infiltrer dans cette région riche en ressources minières.
La politique néo-colonialiste consiste donc à répandre la peur à travers la population de cette région en menant des raids aériens de part et d’autre, afin de préparer le terrain à l’exode de la population, pour ensuite trouver le prétexte nécessaire afin de s’installer dans lesdites zones et piller les ressources, mais également de donner l’image d’une armée faible et incapable d’assurer la stabilité.
Ce projet d’exode a déjà été à maintes reprises mis en œuvre au Burkina où on tentait à travers des opérations militaires de provoquer le déplacement de la population dans la zone stratégique des trois frontières, qui rentre dans le projet occidental de scission des trois pays (Niger, Burkina Faso, Mali).
Mais le peuple nigérien est conscient et il sait que c’est réellement le départ de ces forces d’occupation étrangères et non le départ du peuple, qui ramènera la paix dans les pays du Sahel.
Guinée équatoriale/France : la rupture ?
Le vice-président de la Guinée-Équatoriale Teodoro Nguema Obiang Mangue a menacé sur Twitter de renvoyer l’ambassadeur français de son pays. La tension diplomatique remonte à l’année dernière, lorsqu’un tribunal français a confirmé la condamnation du politicien à 3 ans de prison avec sursis et a une amende de 30 millions d’euros, pour avoir acquis une propriété en France, avec des fonds soupçonnés de provenir de biens publics pillés. Que se passe-t-il entre la France et la Guinée équatoriale ?
Analyse avec Luc Michel, géopoliticien.