Les Congolais mettront à la porte les forces occidentales.
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Analyses de la rédaction :
1. Burkina Faso : le peuple reprend son destin en main ?
Les habitants du Burkina Faso ont organisé un rassemblement exigeant le retrait des troupes françaises du pays et l’entrée des troupes russes dans le pays.
Il n’y a pas si longtemps, la même chose s’est produite au Mali. Les Français sortent du Mali, et les soldats russes s’occupent maintenant des problèmes de sécurité là-bas. En fait, selon ce schéma, 2 pays sont déjà tombés hors de l’empire néocolonial français – la République centrafricaine et le Mali. Le Burkina Faso pourrait être troisième. Il y a des conditions préalables à une situation similaire au Niger, mais la France tiendra le Niger des mains et des pieds, car il y a des gisements d’uranium extrêmement importants pour l’industrie nucléaire française surtout dans cette conjoncture de la situation en Europe et sa guerre en Ukraine.
Mais dans le cadre de la lutte contre l’insécurité, deux coalitions ont fusionné le jeudi 16 juin 2022, à Ouagadougou. Il s’agit de la coalition Yelema Honronya et celle Burkina-Russie et cela, pour lutter ensemble contre l’insécurité, pour la diversification des partenaires du Faso et pour le départ de l’armée française du territoire burkinabé.
Considérant les liens de fraternité, préoccupée par l’évolution de la situation sécuritaire au Burkina Faso et désireuse d’approfondir leur coopération pour une lutte efficace comme l’ont prôné les deux coalitions, une fusion a été choisie comme alternative par les deux parties.
Ce mariage a été scellé par une signature des deux parties. Ainsi à compter de ce jeudi 16 juin 2022, la coalition Yelema Honronya et celle Burkina-Russie feront chemin commun, à écouter les responsables des deux coalitions.
« Depuis Bobo-Dioulasso, on s’est dit si on demande au pays de diversifier nos partenaires, pourquoi ne pas donner l’exemple en emboîtant le pas. Aussi la charte de notre coalition est en parfaite symbiose avec celle Burkina-Russie, donc nous voulions nous unir, car on a remarqué que nous avons presque les mêmes objectifs. Nous sommes donc là pour rencontrer nos grands qui luttent aussi pour cette diversification des partenaires », a dit le coordinateur de la coalition Yelema Honronya, William Adama Traoré.
Même son de cloche chez le président de la coalition Burkina-Russie, Ramadan Hadara Sanfo, qui d’ailleurs n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction de la réalisation d’un tel pas. « Dans nos revendications du partenariat Burkina-Russie, nous avons plein d’autres doléances et nous avons remarqué que nous avons presque les mêmes objectifs. Nous sommes vraiment ravis de cela, car une seule main ne peut arriver à rien et ensemble nous aurons beaucoup de défis à relever », a-t-il salué.
Il faut dire qu’au départ, trois coalitions devaient acter ce mariage et à l’arrivée, ce sont ces deux qui ont jugé nécessaire de s’unir. Aussi la coalition Yelema Honronya a annoncé une marche en fin juin 2022.
Suite aux nombreuses pressions de la France, pour ne pas perdre le Burkina Faso, la situation sécuritaire se détériore de plus en plus, et les Burkinabés, tenant le flambeau du panafricaniste Thomas Sankara, sont de plus en plus décidés à emboîter le pas à leur frère malien, à savoir reprendre le destin de leur pays en main !
2. RDC/Rwanda : les Congolais chassent l’Occident !
Les pays membres du Comité de l’Afrique de l’Est (EAC), à savoir : le Kenya, le Burundi, la Tanzanie, l’Ouganda, le Soudan du Sud, le Rwanda et la RDC, ont à l’unanimité, décidé de déployer dans l’est de la RDC, une force régionale pour mettre fin à l’activisme des groupes armés, qui écument cette partie du pays. Cette force sera déployée dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri, où une dizaine de groupes armés locaux et étrangers continuent à commettre des exactions.
Au sein de la société civile du Nord-Kivu, le déploiement d’une force militaire de l’EAC c’est une chose, mais ça fait trop. Étant donné que plusieurs autres opèrent déjà sur le territoire congolais à l’instar des forces de la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation de la RDC, la Monusco. Une force africaine, d’accord, mais vu que certains voisins de la RDC jouent le jeu de l’Occident, il ne faudrait pas qu’ils viennent semer la zizanie sur le territoire congolais. Mais évidemment, les militaires de la Monusco sont de trop. Cela fait maintenant plus de 20 ans que la Monusco est présente sur le territoire congolais, mais leur passivité face à la montée des violences dans l’est de la RDC est toujours pointée du doigt. Les Congolais ne veulent pas de la Monusco sur leur territoire, et d’ailleurs, ils ne veulent pas non plus nécessairement une force africaine non plus. Ils veulent que l’armée congolaise se renforce et sécurise le territoire une bonne fois pour toutes. Mais en attendant, vaut mieux une force africaine, que des forces militaires occidentales.
Des forces de défense du peuple ougandais (UPDF) opèrent déjà sur le sol congolais depuis novembre 2021. Même si la cellule de communication de la présidence de la RDC a annoncé que les forces de défense du Rwanda ne feront pas partie de cette mission militaire suite à son soutien aux rebelles du M23 pour la déstabilisation de la province du Nord-Kivu, de nombreux habitants souhaitent que d’autres pays pointés dans la déstabilisation de la RDC comme la Monusco soient écartés aussi de ces opérations.
De la rébellion du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) passant par le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) jusqu’au mouvement du 23 mars (M23), le Rwanda est toujours pointé du doigt accusateur de livrer une guerre par procuration à la RDC, en fournissant des ressources humaines, matérielles et financières aux groupes armés.
Depuis le mois de mars, plus de 158 000 personnes ont dû fuir les zones en conflit, au moins 13 civils ont été tués dans des affrontements armés à Rutshuru dans l’est de la République démocratique du Congo, a annoncé jeudi l’ONU, affirmant que les interventions humanitaires ont été entravées par la persistance des violences dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo.
Et pourtant, la Communauté occidentale qui a pourtant l’habitude d’user de régime de sanction à tout va, reste passive face au Rwanda, comme si en réalité, ils soutiennent l’offensive de Kigali.
Les Congolais ne sont pas dupes et connaissent parfaitement le deux poids deux mesures des occidentaux quand il s’agit d’une guerre en Afrique.
La mobilisation ne faiblit pas en RDC, une nouvelle manifestation contre le M23 et leurs alliés ce samedi à Kinshasa
Les activistes, membres de la société civile dont beaucoup viennent des mouvements citoyens, seront encore dans la rue ce samedi 25 juin à Kinshasa. Les messages restent les mêmes : soutien aux FARDC, solidarité aux populations meurtries, dénonciation de l’agression rwandaise ».
« Nous organisons cette manifestation pour marquer l’adhésion populaire à cette résistance. La première manifestation était à la gare centrale, une autre était devant l’ambassade du Rwanda et encore une autre devant le ministère des Affaires étrangères », a dit Bienvenu Matumo de la LUCHA.
L’idée est d’avoir une mobilisation plus grande avec la participation de la population de la partie est de la ville de Kinshasa.
« Cette fois-ci, nous avons voulu aller encore devant la population kinoise pour qu’elle marche encore sa présence à cette mobilisation. L’objectif est de montrer à la communauté internationale que les Congolais sont unis pour dénoncer l’agression rwandaise et témoigner leur soutien aux forces armées de la RDC. Nous allons une fois de plus démontrer également notre solidarité vis-à-vis des populations de Rutshuru et de Nyiragongo ».
Les Congolais sont prêts à demander une aide venant d’un pays du bloc de l’Est comme la Russie ou même l’Iran, mais certainement pas en provenance des pays occidentaux. Même si les États-Unis ou encore la France tentent de s’ingérer dans ce conflit et tentent de profiter de la situation pour pouvoir entrer militairement dans l’est de la RDC, les Congolais manifestent constamment pour montrer qu’ils ne veulent certainement pas d’eux dans le pays. Tout le monde sait déjà que ce n’est pas eux qui arrangeront quoi que ce soit à la situation sécuritaire. Bien au contraire. De plus, en RDC, les habitants voient leur hypocrisie face à cette crise. Alors que les preuves sont bel et bien là concernant le soutien de Kigali au M23 et surtout les bombardements sur le territoire congolais et le meurtre de civils qui constituent en soit un crime de guerre et un crime contre l’humanité, aucuns de ces pays occidentaux n’a brandi un régime de sanction contre le Rwanda. Pourtant, Washington et ses alliés européens ont la gâchette facile quand il s’agit de trouver le moindre prétexte pour imposer des sanctions. Ce traitement de faveur envers le Rwanda ne passe pas inaperçu en RDC. La population en a marre de ces inégalités et ces injustices, ce qui amplifie leur colère et leur sentiment anti-occidental.
3. Les États-Unis prétendent vouloir apporter leur « expertise » au Cameroun pour lutter contre le blanchiment des capitaux.
Au Cameroun, le volume global des flux financiers illicites est évalué à 6 % du PIB avec des pertes sur les recettes fiscales estimées annuellement à 100 milliards de FCFA. Pour renforcer le combat contre ce phénomène, les États-Unis d’Amérique (USA) se sont proposé d’apporter leur expertise technique au Cameroun. « Nous sommes venus nous entretenir avec les autorités camerounaises pour voir comment lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, voir l’assistance technique que nous pouvons leur apporter et quels sont les différents plans d’action que nous pouvons mener ensemble », s’est exprimé le conseiller technique du Trésor américain, John Murphy au sortir d’une audience accordée par Louis Paul Motaze, le ministre camerounais des Finances.
Mais les USA sont-ils réellement en mesure de venir en aide du Cameroun ? Nous avons contacté Pierre Claver Nkodo, éditorialiste et directeur de la publication Horizons nouveaux, magazine international paraissant à Douala au Cameroun, afin d’en savoir plus sur la situation.