Moscou et Pékin ont fait front commun contre l'Alliance atlantique, dont le sommet s’est achevé jeudi.
Moscou et Pékin ont fait front commun contre l'Alliance atlantique, dont le sommet s'est achevé jeudi.
"Les pays dirigeants de l`OTAN veulent affirmer leur hégémonie, leurs ambitions impériales", a fustigé mercredi soir le président russe Vladimir Poutine lors d`un déplacement à Achgabat, la capitale turkmène.
"L'appel à l'Ukraine de continuer à se battre et de refuser les négociations ne fait que confirmer notre hypothèse que l'Ukraine et le bien du peuple ukrainien ne sont pas l'objectif de l'Occident et de cette OTAN, mais un moyen de défendre leurs propres intérêts", a-t-il insisté.
Le président russe Vladimir Poutine a également déclaré que Moscou ne voyait aucun inconvénient à ce que la Finlande et la Suède rejoignent l'OTAN. Mais que le Kremlin réagirait vivement si l'alliance militaire occidentale déployait des troupes et des infrastructures dans ces pays une fois qu'ils en seraient membres.
M. Poutine a déclaré que l'adhésion porterait un coup inévitable aux relations de Moscou avec Helsinki et Stockholm.
La Chine a dénoncé jeudi les efforts "totalement vains" de l'OTAN pour la "salir", après la publication la veille par l'alliance militaire d'un document présentant Pékin comme une menace pour ses intérêts.
Ce document appelé "concept stratégique" de l`OTAN fait fi de la réalité et présente les faits à contrario", a déclaré Zhao Lijian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
"Il présente obstinément et à tort la Chine comme un défi systémique et dénigre la politique étrangère de la Chine", a-t-il déclaré lors d'une conférence aux médias habituelle, soulignant la "ferme opposition" de Pékin.
De son côté, dans sa nouvelle feuille de route adoptée lors de son sommet à Madrid, l'OTAN a estimé mercredi que Pékin représentait un "défi" pour les "intérêts" et la "sécurité" des pays de l'Alliance.
Dans son document, l'OTAN dénonce notamment le "partenariat stratégique profond" entre Pékin et Moscou "et leurs tentatives mutuelles de saper l'ordre international fondé sur des règles".
Arnaud Develay, juriste international, et Luc Michel, géopoliticien, interviennent sur ce sujet.