Le président Paul Biya du Cameroun: "À ceux qui critiquent notre démocratie…"
L’actualité en Afrique :
La Côte d’Ivoire, l’une des économies les plus performantes au monde ;
Le Togo se dote d’un nouveau code du travail ;
Nigeria : un budget record pour 2021 ;
Tchad : Oki Hamit Lony nommé DAF de la SODELAC
Les analyses de la rédaction :
Mali : la présence des Français désormais justifiée ?
Deux soldats du 2e régiment de hussards de Haguenau ont été tués ce samedi 2 janvier au Mali. Selon un communiqué de la présidence française, leur véhicule a été l’objet d’une attaque à l’engin explosif improvisé lors d’une mission de renseignement dans la région de Ménaka.
Cette attaque survient cinq jours après celle ayant causé la mort de trois soldats français, tués lundi dans des circonstances similaires. Leur véhicule blindé avait été atteint par un IED alors qu’ils participaient à une opération dans la région de Hombori, dans le Gourma malien, avait annoncé la présidence française dans un communiqué.
La branche d’Al Qaïda au Sahel vient de revendiquer la mort de trois soldats français tués en opération au Mali lundi dernier, a annoncé samedi SITE Intel Group.
Selon ce message diffusé sur Twitter, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM selon l’acronyme arabe) affirme avoir tué au Mali les trois soldats de la force Barkhane déployée au Sahel et « exhorte les citoyens français à faire pression sur le gouvernement pour qu’il se retire » de cette région du monde.
Quelles seront donc les conséquences de cette revendication ?
Les bombardements et interventions sous prétexte de lutter contre al-Qaïda qui est selon Barkhane, beaucoup plus important et dangereux que Daech.
Tout en défigurant une lutte armée contre l’occupation française, Barkhane enlisé et hait par une population souverainiste cherche un prétexte pour esquiver Daech et se concentrer davantage « dans la lutte contre Al-Qaida ».
Depuis que la junte militaire a pris le pouvoir, et surtout, depuis que le Colonel Assimi Goïta a demandé à la population malienne de soutenir Barkhane, il est clair que beaucoup de Maliens se posent des questions quant à ce nouveau régime au pouvoir. De plus, depuis des mois, la population malienne crie haut et fort le départ des troupes d’occupation étrangère de son territoire. Ce qui fait que les populations malienne et sahélienne ont bien compris qu’avec la présence française, le pays ne pourra jamais réellement prendre le chemin du développement qui lui est dû.
Premiers défis lancés au Niger :
Premier défi lancé au successeur du président nigérien : « Des jihadistes ont attaqué ce samedi 2 janvier les villages nigériens de Tchombangou et Zaroumdareye, non loin de la frontière malienne. Plusieurs dizaines de villageois ont été tués. Des forces spéciales de l’opération Almahaou sont dépêchées dans la zone », annoncent les médias mainstream.
On s’attendait à ce que les élections nigériennes ne se déroulent pas si calmement que ça. En effet avec un taux de participation de 69,67 %, avec 5,2 millions de votants sur 7,4 millions d’électeurs inscrits (pour une population de 23 millions d’habitants), la force néo-colonialiste ne devrait évidemment pas être contente.
Selon les résultats globaux provisoires annoncés ce samedi matin par la Commission électorale, le candidat du PNDS (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme), Mohamed Bazoum, arrive en tête, avec un peu plus de 39 % des suffrages, soit 1 879 000 voix et en seconde position figure Mahamane Ousmane, candidat du RDR-Tchanji (Renouveau Démocratique et Républicain) avec 16,99 %. Pour un axe USA-OTAN qui avait une première fois été défié par le président Issoufou quand celui-ci a annoncé qu’il n’avait pas l’intention de se présenter pour un troisième mandat, le fait que l’ancien ministre de l’Intérieur et bras droit du président sortant Mahamadou Issoufou, Mohamed Bazoum, se trouve dans en tête de ces élections, est plus qu’une défaite écrasante...
Cette attaque perpétrée contre les villages de la commune de Mangueize dans la préfecture d’Ouallam pourrait donc s’expliquer par une vengeance de cette défaite.
Déjà une semaine avant ces présidentielles une autre embuscade avait eu lieu dans l’ouest du Niger, et avait coûté la vie à sept soldats nigériens.
Mais l’armée nigérienne, tout comme celle des pays voisins, avance fortement et sûrement et a enregistré de nombreuses victoires durant ces dernières semaines, la dernière s’agissant d’une attaque qui a coûté la vie à 11 terroristes.
Dans un pays où les USA disposent leur plus grande base de drone, un tel taux de participation, un soutien indéfectible au gouvernement et à l’armée, et un président sortant qui a su déjouer toutes les tentatives de déstabilisations. Tout ceci va à l’encontre de ce que cherchent Barkhane et cie au Sahel… peut-être est-il temps qu’au lieu de se voiler la face et d’essayer de déstabiliser les pays africains, Barkhane et compagnie plient bagage et se retirent du Niger ?
Cameroun : le président Biya remet les Occidentaux à leur place
« À ceux qui critiquent les imperfections de notre démocratie, je réponds que nous n’avons mis que quelques décennies pour la mettre en place. Les grands pays démocratiques, de leur côté, n’y sont parvenus qu’au terme de plusieurs siècles marqués par des révolutions, des guerres civiles et même des épisodes de dictature », martèle le président camerounais Paul Biya lors de son discours de Nouvel An consacré à la lutte contre la pandémie Covid-19, à la situation sécuritaire dans le Nord du pays, à la crise anglophone, aux réformes portant, entre autres, sur la décentralisation et à la relance économique.
Mais Zoom Afrique ouvre une parenthèse dans ce qu’a annoncé le président camerounais :
En effet, le cas américain se tourne au mal, un pays où les Afro-Américains sont sans cesse cible de discrimination et cible de violence policière.
Et dire que cette Amérique donne des leçons au Cameroun.
On s’autoriserait même à compléter le discours du président en soulignant l’état dans lequel patauge la démocratie française où rien qui soit au Nouvel An 600 interpellations ont eu lieu par une armée et une police désormais autorisées à apporter des armes contre des millions de Français qui en ont marre de cette pseudo démocratie.
En termes de lutte contre l’épidémie qui n’a été à vrai dire qu’une bio attaque planifiée par les puissances occidentales visées la démographie, l’économie et les états africains et dont le Cameroun a été l’un de premières cibles avec l’affaire de l’aéroport de Douala, le président Biya a toutes les raisons du monde de défendre son bilan.
Covid19 a fait 4 ou 5 fois plus de victimes en Europe et dix voir quinze fois plus aux USA par rapport aux pays africains dont ce même Occident se moque en termes de résultat sanitaire et hygiénique et autres…
« En 2020, l’armée camerounaise a dû faire face à plusieurs raids isolés de Boko Haram et aux attaques “des bandits de grand chemin ‘dans sa région Nord. ‘La situation est différente dans nos régions du Nord Ouest et du Sud-Ouest où des groupes armés entretiennent un climat de terreur et d’insécurité. Et d’appeler à leurs responsabilités les ‘pays amis’ qui hébergent les commanditaires et les organisations qui les financent’, sans désigner nommément lesdits pays et organisations. ‘Tous ceux qui au terme de l’enquête seront identifiés comme commanditaires ou donneurs d’ordres seront traduits devant la justice’, déclare Paul Biya, rappelant la main tendue du pouvoir et les réformes en vue d’apaiser la situation.
Et le président Biya a parfaitement raison de défendre l’armée camerounaise prise depuis 5 ans avec les complots de l’axe anglo-saxon aidée par la France à éviter que le pays tombe dans le démembrement.