Il y a un an, jour pour jour, Donald Trump a assassiné le commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général Qassem Soleimani, qui assurait la coordination entre l’Iran et tous ses alliés en Palestine, au Liban, en Syrie et en Irak.
Il y a un an, jour pour jour, le président américain Donald Trump a assassiné le commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général Qassem Soleimani, qui assurait la coordination entre l’Iran et tous ses alliés en Palestine, au Liban, en Syrie et en Irak.
Le motif apparent était conforme à la politique des USA qui, depuis l’arrivée au pouvoir de Trump, tente d’affaiblir et de paralyser l’Iran en lui imposant des sanctions économiques maximales. L’Iran est considéré comme une puissance régionale dont les dirigeants rejettent l’hégémonie des États-Unis. Les Américains et les Israéliens croyaient que Soleimani était irremplaçable et que l’Axe de la Résistance qu’il dirigeait serait sérieusement affaibli par son assassinat. Beaucoup sont allés plus loin, en décrivant l’assassinat comme un coup porté aux objectifs stratégiques de l’Iran.
Le 1er janvier 2020, Sardar Soleimani s’est rendu au Liban où il a tenu une réunion de plusieurs heures avec le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah. Le Liban est un élément fondamental de l’Axe de la Résistance. Plus tard dans la journée, Soleimani s’est rendu en Syrie, un autre membre de l’Axe de la Résistance, où il a passé la nuit. Le Lendemain, Qassem Soleimani a pris un vol de l’aéroport de Damas en direction de Bagdad, en Irak, où il a atterri quelques minutes avant minuit. Le brigadier général Soleimani et les quatre officiers iraniens l’accompagnant ont été accueillis à l’aéroport par le commandant d’unité irakien des Hachd al-Chaabi, Abou Mahdi al-Muhandes, qui venait le chercher à bord d’un véhicule. Deux drones américains MQ-9 Reaper ont alors lancé des missiles guidés laser Hellfire à une vitesse de 230 km/h, assassinant Soleimani et al-Muhandes et de tous leurs compagnons iraniens et irakiens. Trump s’est alors targué d’en avoir tué « deux pour le prix d’un ». À ses yeux, Soleimani et Muhandes étaient dorénavant relégués aux oubliettes de l’histoire et il a tourné la page.
Mais c’était loin d’être le cas. Du jour au lendemain, les conséquences de l’assassinat illégal commis par les USA ont fait bien plus que ce que Soleimani lui-même aurait pu accomplir de son vivant. L’assassinat ciblé du 3 janvier a insufflé un nouvel esprit à la Révolution islamique de l’Imam Khomeini. En effet, l’assassinat a uni le peuple iranien sous le drapeau national. Des millions d’Iraniens ne pouvaient accepter de voir leur général assassiné d’une manière aussi lâche par un drone plutôt que sur le champ de bataille.
André Chamy, juriste international et Ayssar Midani, analyste franco-syrienne des questions internationales s’expriment sur le sujet.