Zoom Afrique du 30 janvier 2022

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Quelques jours seulement après le coup d’Etat du Burkina Faso, pays que le clan occidental a tenté pendant plusieurs années de transformer en pont de transfert du terrorisme du Sahel vers la côte et où tout est entouré d’incertitude, des informations font état des tentatives de déstabilisation au Bénin.

Actualité en Afrique :

RDC/Zambie : une année 2022 pleine de promesses pour les producteurs africains de cuivre;

Sénégal : 1000 milliards de FCFA de recettes douanières;

Zimbabwe : en mars, le fournisseur d’accès à Internet ZOL deviendra Liquid Home;

RDC : le gouvernement adopte le projet d'ordonnance-loi portant prorogation de l'état de siège en Ituri au Nord-Kivu.

 

Analyses de la rédaction :

Bénin : qui veut déstabiliser la côte ?

Quelques jours seulement après le coup d’État du Burkina Faso, pays que le clan occidental a tenté pendant plusieurs années de transformer en pont de transfert du terrorisme du Sahel vers la côte et où tout est entouré d’incertitude, des informations font état des tentatives de déstabilisations au Bénin.

« Des affrontements, samedi 29 janvier, entre la police et les adeptes de l'Église Azael, décrite comme une secte, font huit morts dans l’arrondissement de Monkpa, un arrondissement de la ville de Savalou, au centre du pays. Deux policiers figurent parmi les morts. Le pasteur et plusieurs de ses fidèles sont en fuite. Les deux policiers ont été d’abord séquestrés avant d’être assassinés par les membres de l’Église baptisée Azael. Le fondateur est un jeune béninois venu du Nigeria, personne n’arrive à classer son mouvement en raison de ses pratiques. Leur temple est érigé en pleine brousse, les adeptes ne se coupent pas les cheveux », lit-on à ce sujet sur RFI.

Que signifie cette tentative de déstabilisation dans lequel on évoque clairement le nom de l’église et donc le facteur « religion » ?

Et bien il s'agit d'introduire le paramètre religieux dans ce conflit dans cette région que l'Occident a voulu ethnique et confessionnel sans toutefois y parvenir.

Étant donné que toutes ces tentatives ont échoué les unes après les autres, l’axe américano-israélien va cette fois-ci vers un nouveau prétexte : le facteur de la religion.

On se rappelle qu’en décembre dernier, une attaque terroriste a eu lieu dans le nord-ouest du Bénin, près de la frontière avec le Burkina Faso lors de laquelle, deux soldats des forces armées béninoises ont été décédés.

Évidemment, ce récit d’affrontements entre la police et les adeptes d’une Église ne trompe plus personne en Afrique de l’Ouest ; les populations étant convaincues que ces attaques terroristes sont l’œuvre des services secrets occidentaux français en tête, qui déguisés en radicaux poursuivent d’abord l’objectif de discréditer la religion ensuite celui d’étendre la présence des bases et des troupes étrangères dans ce foyer de l’humanité qu’est l’Afrique occidentale, que ce soit au Sahel ou sur la côte. 

La France s’apprête à de nouvelles vagues de manipulations de rue dans des pays dont la politique parfaitement indépendante et anti colonialiste énerve, intrigue et surprend. Au fait cela fait à peu près d’un an que les services secrets occidentaux ont déclaré la guerre à la Côte, l’ont menacé d’une extension du terrorisme depuis le Sahel, mais que malgré plusieurs tentatives ils n’y sont pas parvenus.

D’ailleurs dans une analyse publiée par l’agence de presse, Anadolu, cette extension du terrorisme du Sahel vers la côte est clairement évoquée.

« Les violents accrochages entre l'armée burkinabè et des groupuscules affiliés à Al-Qaïda contraignent ces derniers à fuir et à se diriger vers les territoires togolais et béninois. Plusieurs personnalités politiques et sécuritaires de premier plan avaient mis en garde que les pays du golfe de Guinée sont désormais dans le viseur des groupes terroristes pour s'étendre et assurer leur expansion.

Parmi ces personnalités figure Bernard Emié, patron de la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE) française, qui avait déclaré, le 1er février 2021, au cours d'une rare apparition publique, que « l'Organisation d'Al-Qaïda dans la région du Sahel examine actuellement un projet d'expansion vers le Golfe de Guinée, en particulier vers la Côte d'Ivoire et le Bénin ».

En effet, après avoir commandité le coup d’État au Burkina Faso, ce pays d’Afrique de l’Ouest qui était devenu une cible que les Occidentaux voulaient absolument frapper pour non seulement bloquer le soulèvement de la population contre la présence française, mais également pour freiner la propagation de ce soulèvement dans les pays voisins, la prochaine cible serait effectivement le Bénin.

Car, le point faible des troupes d’occupation occidentale dans le Sahel et le comportement néocolonialiste de ses chefs États, c’est bel et bien un soulèvement des populations sahéliennes et même côtières. Si les peuples s’unissent dans le Sahel et se soulèvent simultanément, il est clair que toutes les puissances occidentales réunies ne peuvent plus rien faire face à une telle vague de protestation.

 

Mali : les Russes à Bamako, la France désemparée

« Un Tupolev Tu-154M de l'armée de l'air russe a atterri tôt ce matin à l'aéroport de Bamako, après un passage en Syrie, en Libye et au Soudan. A son bord, une trentaine de mercenaires de Wagner et des officiels russes », c’est ce qu’on lit sur les médias mainstream cette semaine.

Ces dernières années au Mali, la population n’a pas arrêté de montrer sa volonté de chasser la France du pays, et même de demander l’intervention de la Russie dans les affaires sécuritaires du pays, ou en d’autres termes, emboîter le pas à la Centrafrique pour récupérer l’indépendance et la souveraineté du pays. Ceci ne fait aucun doute.

Le fait que les militaires de la société Wagner arrivent ne pose évidemment pas de problème, si cela se passe évidemment à la manière centrafricaine. Ce qui a montré être une alliance réussie.

Alors que les médias mainstream tentent à tout prix de décrédibiliser cette présence russe, légitime et demandé par la junte et soutenu par le peuple, le ministre français des AE, désemparé depuis que le Mali a fermé son ciel à toute intervention étrangère et qu’il a décidé de mettre en cause les accords militaires avec la France, a de son côté annoncé que « les mercenaires de la sulfureuse société paramilitaire russe Wagner ont «déjà» commencé à piller le Mali, mais ne cherchent pas à remplacer la France et les pays européens dans le Sahel. Wagner, «ce sont d'anciens militaires russes, armés par la Russie et accompagnés par une logistique russe. En Centrafrique, ils sont allés faire de la prédation en échangeant la sécurité des autorités contre le droit d'exploiter impunément des ressources minières», a-t-il commenté dans une interview publiée par le Journal du dimanche (JDD).

« Au Mali, c'est pareil. Ils se servent déjà en ce moment des ressources du pays en échange de la protection de la junte. Ils spolient le Mali», a-t-il critiqué. «Wagner utilise la faiblesse de certains États pour s'implanter elle-même, pas pour remplacer les Européens (dans le Sahel, NDLR), et au-delà pour renforcer l'influence de la Russie en Afrique», a encore affirmé Jean-Yves Le Drian, pour qui l'objectif de l'entreprise russe est «clairement d'assurer la pérennité (... du) pouvoir» de la junte.

Les déclarations du ministre français des AE ne prouvent qu’une chose : A l’Élysée la panique est à son apogée. Paris n’a pas le choix, et c’est précisément les Africains qui ne lui laissent plus le choix.

Ces propos répétitifs, complètement déconnectés de la réalité du terrain, montrent clairement que la France continue d’entraver le processus de sécurisation du Mali, alors que ce n’est pas à la France de commenter l’arrivée des forces russes, mais aux Maliens, peuple souverain de se décider.

Tout comme le plan étatsunien est de discréditer la présence chinoise en Afrique, c’est ce qui se passe notamment en RDC et en Guinée. Et pourrait-on réellement croire que par rapport aux Russes, il n’y aurait pas de plan ? On le voit déjà dans les nombreuses campagnes de désinformation contre la présence russe en Centrafrique, mais visiblement ce qui change maintenant, c’est que l’axe occidental passe à l’action. La multiplication des tentatives et des coups d’État, l’offensive des terroristes sur le continent nous amène à penser cela.

Le Mali et même le continent tout entier récupérera sa vraie souveraineté lorsque le cordon avec les puissances coloniales sera entièrement coupé, et c’est entre les mains de la population africaine.

 

RDC: 49 condamnés à mort dans le procès de l'assassinat des experts de l'ONU (Analyse)

Le procès du meurtre des deux experts des Nations unies en République démocratique du Congo (RDC) en 2017 s'est achevé, samedi 29 janvier, par la condamnation à mort de 49 personnes.

Comment peut-on analyser ce verdict et la condamnation à mort de 49 personnes ?!

Explications de Luc Michel, géopoliticien.

 

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