Le non du Niger à l'extradition de supposés génocidaires rwandais discrédite totalement la version occidentale du génocide de 1994.
Actualité en Afrique :
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-Transport : le premier TER du Sénégal a été lancé à Dakar
-Kenya : partenariat entre la Chine et la Corne de l’Afrique
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Analyses de la rédaction :
Niger : front justicier anti-Occident signé Bazoum
Un étonnant front justicier de la part du Niger qui continue à casser l’autorité de la soi-disant justice occidentale. Après avoir demandé à la France d’ouvrir une enquête sur les heurts qui se sont déroulés fin novembre sur la route du convoi militaire de la force Barkhane, le gouvernement vient de lancer une procédure judiciaire suite à l’affaire « de détournement de fonds » à la Défense sur laquelle le clan occidental insiste depuis des mois, pour la simple et bonne raison de décrédibiliser l’armée nigérienne.
La semaine dernière, une ordonnance du doyen des juges a révélé que l’État a finalement renoncé à se porter partie civile, suite à des tractations qui lui ont permis de recouvrer les sommes détournées. Selon Tidjani Idrissa Abdoulkadri, porte-parole du gouvernement : « Ces 12 milliards ont été recouvrés et donc, contrairement à la procédure, l’État ne s’est pas constitué partie civile. Donc, il n’y a aucune intention du gouvernement d’éteindre l’affaire. Contrairement à ce que les gens pensent, c’est bel et bien le gouvernement qu’il faut saluer dans sa volonté d’assainir et de combattre la corruption et toutes les malversations. »
Le porte-parole du gouvernement rappelle que la procédure pénale, elle, est loin d’être finie : « Cette notification ne veut pas dire que la procédure judiciaire s’arrête. Bien au contraire, le dossier est toujours devant les tribunaux et la procédure va suivre son cours. Et les personnes qui sont concernées feront l’objet d’une décision de justice qui va intervenir. La question d’un procès, c’est du ressort de la justice. Nous sommes dans une démocratie avec une séparation claire du pouvoir et c’est la justice qui donnera la suite qu’il convient au dossier. »
Il faut dire les choses comme elles sont : depuis le renforcement des actions antiterroristes signées armées Burkina-Niger, et la formation de cette coalition interafricaine qui fait tant peur à l’Occident, ce dernier en veut à ces pays du Sahel, car il n’aurait jamais cru que la lutte anti-occupation ne restera pas confinée dans les frontières maliennes et qu’elle finirait par franchir les frontières burkinabées puis du Niger.
De son côté, c’est le gouvernement nigérien qui frappe encore une fois et montre qu’il n’est pas prêt à se plier face aux pressions occidentales.
Durant ces derniers mois, le Niger a montré une nette tendance à se renouer avec ses voisins maghrébins et sahéliens et à renforcer la défense nationale au lieu de frapper à la porte des occupants qui sont eux-mêmes à l’origine du terrorisme.
Cette réponse ferme du gouvernement nigérien face aux accusations contre la Défense du pays intervient quelques jours après la décision de ce pays de suspendre pour trente jours la procédure d’expulsion visant huit anciens responsables rwandais.
Bazoum a très bien compris que Paul Kagamé agit dans les sens des intérêts des Occidentaux, et ce, à l’effet de déstabiliser ses voisins ou d’autres pays de l’ouest africains.
Avec ses dernières décisions, Bazoum a clairement remis en cause la légalité de la justice à la façon occidentale.
Cameroun : les USA s’en fichent des principes camerounais
Au Cameroun où l’Occident s’efforce depuis plus de 5 ans de reproduire un scénario de chaos à base linguistique et où l’État résiste tant bien que mal face aux pressions occidentales, l’administration US vient une fois de plus de mettre en question la légitimité des décisions du gouvernement camerounais.
Le Sénat américain a confirmé ce samedi la nomination de Christopher John Lamora. Il s’agissait de l’une des dizaines de nominations d’ambassadeurs du président démocrate Joe Biden qui étaient les victimes collatérales de la paralysie du Congrès, en raison d’un bras de fer avec les élus républicains du sénat emmené par la figure texane dissidente de Ted Cruz, opposé à l’ouverture d’un gazoduc reliant la Russie à l’Allemagne.
Malgré ses paroles accueillantes et chaleureuses, le Cameroun se montre réticent à l’endroit des personnes LGBTQ. L’homosexualité au Cameroun est en effet punissable d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison.
Après l’annonce de la nomination de Christopher John Lamora, le prêtre catholique Étienne Bakaba de Douala au Cameroun a exhorté le gouvernement camerounais à refuser énergiquement cette nomination.
« Déjà en 2015, le pape a refusé un ambassadeur gay au Vatican. Est-ce que l’État camerounais ne devrait pas refuser l’accréditation de l’ambassadeur gay que Joe Biden nous envoie ? Pour rappel, l’homosexualité est un crime selon la loi camerounaise, la loi naturelle divine », déclare Bakaba.
Quel est le but de la venue d’un Homosexuel sur le terrain de golf de l’ambassade des États-Unis ?
Cette décision montre clairement que l’administration US se fiche totalement de la loi et de la constitution camerounaise. Décidément, les auteurs des tentatives de déstabilisation en Afrique ne se cachent même plus. Le nouvel ambassadeur américain à Yaoundé s’est engagé dans un mariage homosexuel. Les Camerounais le considèrent comme une provocation à ce poste. L’homosexualité est un comportement anti-naturel. Parce que les coutumes et traditions africaines font de l’hétérosexualité le seul choix dans la vie, ce comportement ne peut être toléré. Du coup, un ambassadeur gay au Cameroun a été considéré comme une insulte au peuple camerounais.
Au Sahel comme dans la Corne de l’Afrique, l’Afrique de l’Ouest ou encore l’Afrique centrale, les populations sont les seules à pouvoir mettre un terme à ce genre de projet et il est clair que le peuple camerounais ne laisserait aucune partie tiers à piétiner ses valeurs et principes.
Macky Sall à la tête de l’UA : nouvelles politiques
Crise au Sahel, lutte antiterroriste, relance post-Covid… Lorsqu’il prendra la tête de l’UA en février, le président sénégalais devra gérer plusieurs dossiers prioritaires.
Connu pour ses positions souverainistes, l’UA prendrait-elle une allure différente sous présidence Sall, notamment en ce qui concerne les positions pro-Afrique et indépendant par rapport aux USA et à l’Occident ?
Luc Michel, géopoliticien nous en dit plus.