L’artillerie à longue portée et les systèmes antinavires de fabrication britannique, que le Royaume-Uni a promis à Kiev, deviendront des cibles légitimes pour les troupes russes s’ils sont livrés à l’Ukraine, a déclaré l’ambassadeur de Russie au Royaume-Uni, Andrey Kelin, dans une interview a l’agence TASS.
Au sommaire :
1-La banque centrale iranienne se dit prête à aider la Russie à contourner les sanctions
Les autorités iraniennes sont prêtes à fournir à la Russie des données sur les mécanismes permettant de contourner les sanctions étrangères. Rappelons que l’Iran a une riche expérience dans ce domaine. Malgré le fait que toutes sortes de sanctions ont été introduites contre la République islamique, jusqu’à l’embargo sur le pétrole, l’économie de ce pays non seulement ne s’est pas effondrée à des valeurs destructrices, mais affiche souvent une croissance impressionnante. Ainsi, de 2000 à 2013, le PIB iranien a augmenté de plus de 120 %. Par exemple, en 2007, la croissance a dépassé 30 % par an. Certes, l’économie iranienne a été caractérisée par l’instabilité ces dernières années. Par exemple, au cours des années prépandémiques de 2018 et 2019, il a chuté de plus de 40 %.
Selon RIA Novosti, des options pour contourner les sanctions russes sont proposées par le directeur adjoint de la Banque centrale d’Iran, Mohsen Karimi. Selon lui, l’Iran est basé sur une vaste expérience de travail sous sanctions. Et cette expérience nous permet de nous éloigner des diktats économiques et politiques américains, ainsi que des pressions des autres pays.
Selon Mohsen Karimi, l’Iran offre aujourd’hui ces mécanismes à la Russie. En Iran, une forte inflation est actuellement enregistrée – plus de 18 %. Aujourd’hui, cependant, les taux d’inflation élevés sont typiques non seulement de l’Iran, mais du monde entier.
Pendant ce temps au Kazakhstan… Ils disent actuellement qu’ils ne feront aucun travail utile pour soutenir la Russie en termes de contournement des sanctions. C’est ce qu’a déclaré le chef adjoint de l’administration présidentielle Timur Suleimenov. Selon Suleimenov, le Kazakhstan est membre de l’UEE, mais il fait également partie de la communauté internationale.
Cependant, les experts occidentaux estiment que les autorités kazakhes à cet égard peuvent être rusées pour ne pas s’imposer de sanctions.
Source : Top War
2-Le Montagne financier du Rothschild en Macron
C’est l’un des mystères les mieux gardés de la République : mais où a donc bien pu passer la commission stratosphérique qu’Emmanuel Macron aurait normalement perçue en tant qu’associé gérant de la banque d’affaires Rothschild, lorsqu’il a conseillé le rachat par Nestlé de la filiale de lait infantile de Pfizer ? Un méga deal à 12 milliards de dollars signé en avril 2012 où l’influence du jeune Macron fut décisive pour convaincre la direction de Nestlé de payer le prix fort pour la filiale de son concurrent américain. Ce fait d’armes a gravé dans le marbre son fameux surnom de « Mozart de la finance », quelques semaines avant qu’il devienne le secrétaire général adjoint de François Hollande à l’Élysée.
Le problème, c’est que deux ans plus tard lorsqu’il est entré au gouvernement en tant que ministre de l’Économie, Emmanuel Macron a dévoilé dans sa déclaration d’intérêts à la haute autorité pour la transparence de la vie publique, des revenus imposables en 2012 de 720 521 euros au titre des opérations réalisées avec Rothschild, dont Nestlé-Pfizer qu’on peut considérer comme la seule à laquelle il a participé en quatre mois et demi de présence dans la banque cette année-là. À l’époque, ce montant déclaré a rendu nombre de financiers parisiens circonspects.
Mais où serait donc passé cet argent dont le fisc n’a pas connaissance ? Un documentaire du média d’enquête « Off investigation », mis en ligne le 29 mars, émet une nouvelle hypothèse. Son réalisateur s’appuie sur une source « proche de la banque Rothschild », qui confirme d’abord que dans le monde des affaires parisien, « personne de sérieux n’a cru » à la déclaration d’intérêts d’Emmanuel Macron. Et explique ensuite que « dans le système Rothschild, les associés & gérants ont chacun une petite société (…) des sortes de trusts – une structure à laquelle le patrimoine d’un individu est transféré N.D.L.R. –, qui sont logées à Jersey ou à l’Île-de-Man », des dépendances de la couronne britannique qui sont des paradis fiscaux opaques. Selon le documentaire, la banque Rothschild permettrait à ses associés gérants de verser en moyenne 80 % de leur rémunération dans ces trusts, les 20 % restant allant sur leur compte français, soit ce qu’ils déclarent au fisc. Ensuite, quand le banquier veut récupérer les 80 %, il suffirait « qu’il claque des doigts », explique la source d’Off Investigation, et demande au trust de lui rétrocéder la propriété des fonds des années plus tard. Voilà un montage qui, de premier abord, coïnciderait avec le gros trou dans la raquette de la déclaration d’Emmanuel Macron.
3-Ukraine : le jeu du Sultan
La Turquie a annoncé qu’elle était prête à envoyer ses navires sur la côte ukrainienne
La Turquie peut envoyer ses navires sur les côtes ukrainiennes. Le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a déclaré qu’Ankara était prête à envisager d’envoyer ses navires sur les côtes ukrainiennes pour organiser l’évacuation des personnes de Marioupol et, probablement, d’autres villes et villages d’Ukraine.
Un problème similaire a déjà été résolu avec la partie ukrainienne et, en ce moment, probablement, le processus d’évacuation par mer est en cours de discussion avec la partie russe.
« La Turquie est prête à allouer des navires pour organiser l’évacuation des civils et des blessés de Marioupol par voie maritime. C’est ce qu’a déclaré samedi le ministre turc de la Défense nationale Hulusi Akar. Selon lui, la partie turque dans cette affaire coordonne ses actions avec les structures de la Russie et de l’Ukraine.
“La volonté d’Ankara de soutenir le processus d’évacuation a été portée à l’attention de l’attaché militaire russe en Turquie, qui a été invité dans notre département de la défense.
Une initiative similaire a été confiée aux autorités russes par l’intermédiaire de l’attaché militaire turc à Moscou. Nous coordonnons également nos efforts avec les institutions ukrainiennes par l’intermédiaire de l’attaché militaire dans ce pays”, a déclaré Akar, cité par l’agence de presse Anadolu.
Il n’est pas précisé où exactement les évacués sont censés être transportés par la suite, cependant, les experts font attention au fait qu’en raison du manque de contrôle, des membres du régiment d’Azov peuvent également tenter de s’échapper de Marioupol (interdit en Russie - éd.), en raison de laquelle la partie russe, si elle assurera l’évacuation des personnes de Marioupol, alors uniquement à la condition que le processus d’évacuation lui-même soit contrôlé par l’armée russe.
Pour le moment, il n’y a pas de déclarations officielles de la Russie à ce sujet.
Source : Avia-pro
4-L’Allemagne réarme la Hongrie
La Hongrie commande un important stock de munitions à l’allemand Rheinmetall.
Si elle est en indélicatesse avec la Commission et le Parlement européens au sujet de la notion d’État de droit, la Hongrie a résolument choisi l’option européenne pour moderniser ses forces armées.
Ainsi, après avoir sélectionné le chasseur suédois JAS-39 Gripen pour son aviation de combat et notifié à Airbus Helicopters un contrat portant sur la livraison de 36 hélicoptères [20 H145M et 16 H-225 M “Caracal”], Budapest a commandé, en décembre 2018, 44 chars de combat Leopard 2A7+ et 24 obusiers PzH2000 auprès du constructeur allemand Krauss-Maffei Wegmann ainsi que, deux ans plus tard, 218 véhicules de combat d’infanterie KF41 Lynx, produits par Rheinmetall, d’où d’ailleurs le nouveau contrat que vient d’attribuer le ministère hongrois de la Défense à Rheinmetall.
En effet, l’industriel allemand a indiqué, le 30 mars, que Budapest lui a commandé un “important lot de munitions”, d’une valeur de “plusieurs centaines de millions d’euros”.
Le lot en question comprend des munitions de 30 mm ainsi que des obus de 120 mm [destinés aux Leopard 2A7+] et de 155 mm [pour les obusiers PzH2000]. Rheinmetall évoque également des leurres de 40 et de 76 mm ainsi que des cartouches de 12,7 et de 7,62 mm.
“L’acquisition d’un ensemble complet de munitions représente une autre étape importante franchie par la Hongrie, membre de l’UE, dans la modernisation de ses forces armées, et par l’OTAN”, car “l’interopérabilité avec d’autres forces armées partenaires est également renforcée par les munitions modernes”, a fait valoir Rheinmetall.
“Nous sommes extrêmement honorés que la Hongrie nous fasse à nouveau confiance pour moderniser ses forces armées” et “nous sommes très impatients de travailler intensivement avec notre client dans un autre domaine clé des capacités militaires”, a commenté Armin Papperger, le PDG du groupe allemand.
La livraison de ces munitions commencera en 2023, pour s’étaler jusqu’en 2031. Pour la plupart, elles seront produites en Hongrie. Ce qui, d’ailleurs, correspond aux objectifs de production des KF-41 Lynx, lesquels seront fabriqués – à partir de 2023 – à Zalaegerszeg, où Rheinmetall est en train de bâtir usine décrite comme devant être l’une des “plus modernes d’Europe”.
5-La Russie désarmera Sa Majesté
L’artillerie à longue portée et les systèmes antinavires de fabrication britannique, que le Royaume-Uni a promis à Kiev, deviendront des cibles légitimes pour les troupes russes s’ils sont livrés à l’Ukraine, a déclaré l’ambassadeur de Russie au Royaume-Uni, Andrey Kelin, dans une interview a l’agence TASS News le 2 avril.
“Tous les approvisionnements en armes sont déstabilisants, en particulier ceux mentionnés par [le secrétaire britannique à la Défense Ben] Wallace”, a déclaré Kelin. “Ils exacerbent la situation, la rendant encore plus sanglante. Apparemment, ce sont de nouvelles armes de haute précision. Naturellement, nos forces armées les considéreront comme une cible légitime si ces approvisionnements franchissent la frontière ukrainienne.
Le secrétaire à la Défense, Ben Wallace, a déclaré la semaine dernière que davantage d’‘aide létale’ serait envoyée à l’Ukraine, notamment de l’artillerie à plus longue portée et un système antinavire.
Auparavant, le Premier ministre britannique Boris Johnson avait promis de fournir aux forces ukrainiennes 6 000 missiles ainsi que des MANPAD [systèmes de défense aérienne portables] Starstreak, en plus des 4 000 missiles antichars NLAW et Javelin déjà fournis. Les livraisons du système Starstreak sont déjà arrivées en Ukraine.
Le Royaume-Uni a dirigé les efforts occidentaux pour soutenir le gouvernement de Kiev aux côtés des États-Unis. La Grande-Bretagne espère que le soutien militaire occidental conduira finalement à l’échec de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine, qui a débuté le 24 février. L’armée russe a déjà détruit ou capturé plusieurs cargaisons d’armes fournies par l’Occident, y compris des missiles antichars NLAW fournis par les Britanniques.
Dans son entretien avec TASS, Kelin a noté la perception illusoire des actions militaires en Ukraine au Royaume-Uni. Selon le diplomate russe, les médias britanniques se sont principalement appuyés sur des rapports ‘trop positifs’ du ministère ukrainien de la Défense et des dirigeants ukrainiens.
La décision du Royaume-Uni de fournir un soutien militaire à l’Ukraine aura probablement un impact négatif sur les relations du Royaume avec la Russie à long terme.
Source : South Front