« Poutine doit être vaincu » : Bernard-Henri Lévy annonce un nouveau film sur le conflit en Ukraine
Au sommaire :
1-Un premier mercenaire français tué en Ukraine
Un mercenaire français est mort dans la région de Kharkov en Ukraine, rapporte Europe 1 : « Premier décès d’un combattant français en Ukraine ».
Selon les informations obtenues par Europe 1, c’est le premier combattant français à trouver la mort depuis le début de la guerre face à la Russie dans la région de Kharkov.
Il a été « mortellement blessé par des tirs d’artillerie », précise le média français.
Le jeune homme avait rejoint la Légion internationale de défense ukrainienne et participait aux combats contre l’armée russe.
Europe 1 souligne : « Selon plusieurs sources, près de 150 Français participerait aux combats aux côtés des Ukrainiens ».
Le 2 juin, le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, a déclaré que les forces armées russes avaient tué des centaines de mercenaires étrangers avec des armes de précision à longue portée peu après leur arrivée en Ukraine. Dans le même temps, la plupart des mercenaires, selon lui, ont été neutralisés dans la zone de combat en raison de leur faible niveau d’entraînement et de leur manque d’expérience réelle du combat.
Observateur Continental avertissait, en effet, sur les peines encourues contre les mercenaires français en Ukraine : « Ces volontaires français vont se heurter à des questions pénales car il existe la Convention internationale contre le recrutement, l’utilisation, le financement et l’instruction de mercenaires ».
Source : Observateur Continental
2-Sa Majesté à l'heure des Tomahawk
Le 31 mai, le gouvernement britannique a annoncé son intention d’investir 265 millions de livres [soit 308 millions d’euros] pour porter au standard « enhanced Block V » les missiles Tomahawk emportés par ses SNA de type Astute.
Cette mise à niveau doit permettre de traiter leurs obsolescences [et prolonger leur durée de vie de 15 ans] et d’accroître leurs performances, notamment en terme de portée, celle devant être étendue à 1 600 km. Et elle le rendra « moins vulnérable aux menaces externes », selon un communiqué du ministère britannique de la Défense [MoD]
Cette opération, qui doit durer cinq ans, fera l’objet d’un contrat signé dans le cadre du dispositif américain dit des « Foreign Military Sales » [FMS].
« En utilisant la recherche et l’expertise américaines existantes sur ce missile amélioré, ce contrat signifie que le Royaume-Uni continuera de bénéficier d’un accès complet au programme américain Tomahawk, tant au niveau du soutien que des mises à niveau », justifie le MoD.
À ce propos, un premier lot de Tomahawk Block V a été livré à l’US Navy par Raytheon en mars 2021.
Le nombre de Tomahawk concernés par cette mise à niveau n’a pas été précisé. Pour rappel, le Royaume-Uni avait commandé 64 exemplaires de la version Block IV en 2004. Puis il avait complété cette commande dix ans plus tard, avec 65 missiles supplémentaires.
« Capable d’être tiré depuis un sous-marin d’attaque nucléaire britannique furtif, la portée, la précision et la capacité de survie exceptionnelles du système [le Tomahawk Block V] offrent au Royaume-Uni, aux côtés de nos alliés américains, une capacité de frappe de précision inégalée dans le monde », s’est félicité l’amiral Simon Asquith, le « directeur » des sous-marins au sein de la Royal Navy.
Source : Opex 360
3-Ukraine : l'assaut israélien contre Poutine
« Poutine doit être vaincu » : Bernard-Henri Lévy annonce un nouveau film sur le conflit en Ukraine
L’écrivain Bernard-Henri Lévy a annoncé avoir réalisé un film sur la situation en Ukraine, en partenariat avec Arte qui le diffusera en avant-première, le 28 juin. Un des messages véhiculés par le film est que « Poutine doit être vaincu ». Bernard-Henri Lévy a annoncé ce 4 juin sur Twitter la sortie prochaine de son nouveau film, Why Ukraine, traitant des événements survenus dans le pays où la Russie mène depuis le 24 février une « opération militaire spéciale ».
Tourné en partenariat avec la chaîne franco-allemande Arte (dont « BHL » est président du Conseil de surveillance), ce film sera diffusé en avant-première le 28 juin.
« L’autre guerre derrière le rideau. Elle est économique et morale. Elle n'est pas entre les mains des courageux combattants de l'Ukraine mais entre les nôtres. C'est mon prochain film, tourné sur les lignes de front et qui dit à l'Ouest que [Volodymyr] Zelensky doit gagner et que [Vladimir] Poutine doit être vaincu. Quel qu'en soit le prix », a tweeté (en anglais) l’écrivain. Selon le quotidien italien La Repubblica, le film est « une réponse aux urgences de la féroce guerre de la Russie contre l’Ukraine ».
Bernard-Henri Lévy y accorderait notamment un long entretien au président ukrainien Volodymyr Zelensky, qu'il compare selon le journal à un Winston Churchill moderne. Lire aussi Ukraine : BHL s'affiche à Odessa avec l'ex-commandant d'un bataillon accusé de crimes de guerre La film montrerait notamment de jeunes ukrainiens ayant abandonné leurs études et leurs métiers pour prendre les armes afin de combattre l’armée russe. Le réalisateur y évoquerait aussi les « crimes de guerre de Boutcha et de Borodyanka», toujours selon La Repubblica, mais devrait également offrir une rétrospective des événements de Maïdan de 2014.
BHL : réalisateur engagé dans des conflits
L'écrivain avait apporté son soutien au coup d'État de 2014 en Ukraine, se rendant même sur la place Maïdan.
Plus récemment, Bernard-Henri Lévy a appelé à armer davantage l'Ukraine le 18 février dernier, peu avant le lancement de l'opération militaire russe et appelait déjà les États-Unis à intervenir en Ukraine en janvier. « BHL » a déjà réalisé plusieurs films sur des conflits, dans lesquels il se met parfois en scène. Plus largement, l'écrivain engagé a pris des positions publiques sur de nombreux conflits et a milité auprès des dirigeants français en faveur d'interventions ou d'aides militaires.
Ainsi, comme le rappelle France Info, il encourage en 1992 le président François Mitterrand à soutenir le dirigeant de Bosnie-Herzégovine Alija Izetbegovic et défend (sans succès) la livraison d'armes aux Bosniaques. Quelques années plus tard, en 1999, il salue les frappes de l'OTAN contre la Yougoslavie, faisant valoir la nécessité d’« empêcher [Slobodan Milosevic] de nuire». En août 2002, Bernard-Henri Lévy publie une tribune dans Le Monde défendant la deuxième guerre d'Irak : « Attaquer Saddam Hussein ? Oui, bien sûr. Ce n'est pas ici que l'on défendra ce massacreur de Kurdes et de chiites, ce terroriste, ce mégalomane suicidaire, ce fou, ce Néron actionniste », écrivait-il alors.
En 2008, il se rend en Ossétie du Sud et publie un récit dans Le Monde (épinglé par plusieurs médias pour ses inexactitudes) défendant la position du pouvoir géorgien. Autre engagement célèbre du penseur : l'intervention controversée en Libye, au sujet de laquelle BHL affirme avoir convaincu le président Nicolas Sarkozy. Au cinéma, BHL a livré sa vision de conflits dans des documentaires comme Bosna (1994), Le Serment de Tobrouk (2012, sur la Lybie) ou encore Peshmerga (2016, sur les Kurdes d'Irak).
Source : RT France
4-L'Ukraine dénonce la France
L'Ukraine s'en prend à la France après l'appel de Macron à «ne pas humilier la Russie »
Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a fustigé l'appel du président français Emmanuel Macron à «ne pas humilier la Russie », jugeant que cette position ne pouvait qu’« humilier la France». « Les appels à éviter l'humiliation de la Russie ne peuvent qu'humilier la France ou tout autre pays. Car c'est la Russie qui s'humilie. Nous ferions tous mieux de nous concentrer sur la façon de remettre la Russie à sa place. Cela apportera la paix et sauvera des vies », a écrit le 4 juin sur les réseaux sociaux le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba.
Cette publication survient au lendemain d'une interview accordée par le président français Emmanuel Macron à la presse quotidienne régionale dans laquelle le chef d'État français avait appelé à «ne pas humilier la Russie ». « [Et ce,] pour que le jour où les combats cessent, nous puissions construire une rampe de sortie par des moyens diplomatiques [...]. Je suis convaincu que c'est le rôle de la France d'être une puissance médiatrice », a en effet déclaré Emmanuel Macron.
À la mi-mai déjà, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait lui-même reproché à son homologue français de vouloir « faire des concessions diplomatiques » à la Russie, accusation face à laquelle l'Élysée s'était rapidement défendue. Un dialogue franco-russe en dents de scie. Bien que le président français soit l'un des rares dirigeants occidentaux à entretenir un dialogue avec Vladimir Poutine, la diplomatie russe a, à plusieurs reprises, reproché à Paris ses livraisons d'équipement militaire à destination de l'Ukraine.
En choisissant d'effectuer des livraisons d'armes, y compris offensives, à Kiev, la France « alimente le nationalisme ukrainien et le néonazisme », avait par exemple estimé le ministre russe des Affaires étrangères le 29 mai lors d'un entretien accordé à LCI, au cours duquel il a accusé l'armée ukrainienne et le bataillon Azov d'utiliser les civils comme boucliers humains et de placer «des armes lourdes dans les zones résidentielles, près des écoles, des hôpitaux et près des jardins d’enfants». Le chef de la diplomatie russe avait également déploré à cette occasion que la France « réclame une guerre jusqu’au bout pour vaincre la Russie ». Il est en outre à noter que Paris, comme nombre d'autres chancelleries occidentales, a multiplié ces derniers mois les sanctions contre la Russie, en réaction à son opération militaire en Ukraine.
Source: RT France