1- Iran: la Belgique dispose-elle de son destin ?
L’Iran et la Belgique se sont entendus sur un Traité d’échange de prisonniers qui facilite les relations judiciaires, économiques, financières et sociales entre les deux pays. La République islamique d'Iran a signé des accords similaires avec plusieurs pays du monde, mais la Belgique ne semble pas être un État indépendant pour décider sur son sort.
Le projet de loi incluant ce traité signé en mars entre la Belgique et l’Iran a été approuvé par le parlement belge à une large majorité, par 79 voix pour, 41 contre, et 11 abstentions. Il avait déjà été approuvé en commission parlementaire le 6 juillet.
Les députés belges ont ratifié le 20 juillet 2022 le traité sur le transfèrement mutuel de condamnés entre l'Iran et la Belgique.
Suite aux votes des représentants du peuple belge, le parlement iranien à son tour - mercredi 3 août - a approuvé le texte général et les détails du projet de loi avec 195 voix pour.
Le traité a été pourtant plusieurs fois critiqué. La Cour constitutionnelle de la Belgique a suspendu, le 8 décembre, la loi d’assentiment au traité permettant le transfèrement de personnes condamnées.
Auparavant, la cour d’Appel du Royaume de Belgique, à cause des pressions de certains groupes anti-iraniens, a déjà mis des bâtons dans les roues de ce traité.
Plusieurs familles belges et iraniennes attendaient impatiemment la mise en pratique de cette loi qui faciliterait les procédés judiciaires de leurs relatives détendus pour des raisons variées sur le sol belge ou iranien.
Outre les cas particuliers comme Assadollah Assadi ou Olivier Vandecasteele, un tel traité judiciaire représente des avantages dans la facilitation des échanges commerciaux entre l’Iran et la Belgique.
Si un tel document est validé par le Parlement belge comme étant une représentation de la volonté du peuple belge, il serait très étonnant qu'un État démocratique indépendant ne puisse pas assumer la volonté de sa nation et de suivre ses intérêts nationaux en se libérant des pressions extérieures et des manipulations politisées de certains lobbies anti-iraniens.
Source : IRNA
2- Les USA fournissent des Patriot à l'Ukraine
Les États-Unis prévoient de fournir à l'Ukraine jusqu'à 8 lanceurs Patriot, des systèmes de défense aérienne. La livraison comprend 8 lanceurs, chacun pouvant transporter jusqu'à 16 missiles guidés anti-aériens.
Les livraisons pourraient commencer dès mars 2023, tandis que l'armée ukrainienne pourrait commencer à entraîner ses forces dès la nouvelle année en Allemagne.
À l'heure actuelle, tout ce que l'on sait, c'est que la fourniture de ces armes vers l’Ukraine s’effectuera à partir de l'entrepôt du Pentagone, car l'Allemagne avait auparavant refusé le transfert de ces coûteux systèmes de défense aérienne depuis son sol.
« Des livraisons officielles pourraient être annoncées dès jeudi », ont indiqué trois responsables anonymes car la décision n'est pas définitive et n'a pas été rendue publique.
La batterie de défense aérienne Patriot comprend jusqu'à huit lanceurs, chacun pouvant transporter quatre missiles.
L'ensemble du système, qui comprend le radar à balayage électronique, la station de contrôle, les ordinateurs et les générateurs, nécessite généralement environ 90 soldats pour son entretien et son fonctionnement.
L'efficacité de ces systèmes de défense aérienne reste à prouver, mais l'Ukraine aurait besoin d'au moins 24 lanceurs Patriot.
Source : avia-pro
3- Pérou : les manifestations ne faiblissent pas
Malgré l'annonce d'élections anticipées en 2024, de nouvelles manifestations ont fait cinq morts au Pérou. Les manifestants demandent le retour du dirigeant de gauche Pedro Castillo, destitué et incarcéré. Le Mexique, l’Argentine et la Colombie le soutiennent.
La récente annonce de la nouvelle présidente Dina Boluarte d'avancer de 2026 à avril 2024 les élections générales n'a pas suffi à calmer ses opposants.
Les manifestations se sont en effet poursuivies, faisant cinq nouveaux morts le 12 décembre, portant à sept le nombre de décès en deux jours.
Les protestataires réclament le retour du dirigeant de gauche Pedro Castillo, destitué cinq jours plus tôt par le Parlement sous contrôle de l'opposition, alors même qu'il en avait annoncé sa dissolution et l'instauration de l'état d'urgence. Les manifestants demandent également la fermeture du Parlement et la tenue de nouvelles élections.
Parmi les sept victimes figurent trois adolescents de 15 et 16 ans. Quatre personnes, deux à Chincheros et deux à Andahuaylas, ont été tuées le 12 décembre dans la région d'Apurimac, lieu de naissance de Boluarte et où sont morts deux manifestants la veille.
L'autre décès du 12 décembre, un autre manifestant, est survenu à Arequipa (sud), la deuxième ville du Pérou, lorsque la police est intervenue pour chasser de l'aéroport des centaines de manifestants qui avaient installé des barricades en feu sur la piste.
Pendant la nuit, Dina Boluarte – qui était vice-présidente jusqu'à son investiture le 7 décembre – avait tenté de faire baisser la pression en annonçant qu'elle allait négocier « un accord [...] pour avancer les élections générales à avril 2024 ». Elle a aussi déclaré l'état d'urgence dans les zones les plus affectées par les manifestations.
Mais l'annonce n'a pas enrayé le mécontentement : de nouveaux barrages bloquaient dès le matin du 12 décembre des routes dans la région de La Libertad (nord) et autour des villes de Trujillo (nord-ouest) ou Cusco (sud-est) où se trouve le célèbre Machu Picchu.
A Arequipa (sud), capitale de la région du même nom et deuxième ville du pays, quelque 2 000 manifestants ont pénétré sur les pistes de l'aéroport, suspendant le trafic, avant d'être délogés par la police. Des syndicats agraires et organisations sociales paysannes et indigènes ont en outre appelé à une « grève illimitée » à partir du 13 décembre.
Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme s'est dit « préoccupé par le fait que la situation pourrait s'aggraver davantage » et appelle « toutes les personnes concernées à faire preuve de retenue ».
A Lima, les avocats de l'ancien président Pedro Castillo ont pu s'entretenir avec leur client dans sa prison en périphérie est de Lima avant l'audience en appel qui doit avoir lieu ce 13 décembre au matin.
Ronald Atencio, l'avocat principal du dirigeant de gauche placé en détention provisoire depuis un peu moins d'une semaine, dit espérer obtenir sa « libération immédiate ». « La position du président, c'est qu'il est un prisonnier politique et il l'a dit à la Procureure », a signifié l'avocat à la presse.
Haranguant les quelques partisans de l'ancien président présents, il assuré que le « président n'[était] pas bien » et qu'il avait demandé « l’intervention de la Croix rouge ».
Toutefois, plusieurs proches de Pedro Castillo se sont montrés rassurants sur son état de santé. Arrêté alors qu'il se rendait à l'ambassade du Mexique pour demander l'asile politique peu de temps après sa destitution par le Parlement, cet enseignant rural et dirigeant syndical déconnecté des élites est poursuivi par le Parquet pour « rébellion » et « conspiration ».
La demande des manifestants de tenir de nouvelles élections est associée à un rejet massif du Parlement, désapprouvé par 86% des Péruviens selon les sondages de novembre.
Source : RT France
4- Taipei/Pékin: la tension monte
Dix-huit bombardiers chinois à capacité nucléaire sont entrés dans la zone de défense aérienne de Taïwan, a affirmé mardi le gouvernement de Taipei, un record alors que les tensions avec Pékin sont à leur comble.
Vingt-et-un avions sont entrés dans la zone d'identification de défense aérienne de Taïwan (ADIZ) au cours des dernières 24 heures, dont 18 bombardiers H-6 à capacité nucléaire, a déclaré mardi matin le ministère taïwanais de la Défense.
La semaine dernière, la Chine a imposé de nouvelles interdictions d'importation de produits alimentaires, de boissons et de produits de la pêche taïwanais. Le premier ministre taïwanais Su Tseng-chang a accusé la Chine de violer les règles du commerce international et de faire preuve de « discrimination » à l'encontre de l'île.
Le H-6 est le principal bombardier longue distance de la Chine et peut transporter des charges nucléaires. Il est rare que la Chine envoie plus de cinq bombardiers H-6 en une journée, Le mois dernier, 21 de ces bombardiers ont survolé l'ADIZ de Taïwan, et le décompte actuel pour décembre est de 23.
Sources : Le Figaro avec AFP