L'Iran cherche à renforcer ses liens commerciaux avec le Kenya.
L’actualité en Afrique :
-Botswana/Gaz de houille pour l’électricité : le gouvernement encourage Tlou Energy en signant un premier PPA de 2 MW
-Namibie : ReconAfrica signe un contrat avec Polaris pour un programme sismique 2D dans le bassin du Kavango
-Djibouti se positionne en futur hub régional pour les TIC
-Pour répondre à une forte demande de terrains industriels, le Cameroun veut aménager 6700 hectares de zones spéciales
Les analyses de la rédaction :
-Que fait l'Iran au Kenya
L’Iran renforce ses liens commerciaux avec le Kenya par le biais d’un centre technologique commun qui offrira une plateforme d’échange d’idées aux entrepreneurs. Le nouveau hub baptisé Iran House of Innovation and Technology sera inauguré le 27 janvier prochain. Le projet Iran House of Innovation and Technology (IHIT) est né pour promouvoir la coopération internationale entre les entreprises iraniennes et kényanes du domaine de l’innovation technologique. « Ce centre est le premier du genre en Afrique et le plus grand au monde que l’Iran ait créé afin de transférer la technologie acquise au fil des ans », a déclaré l’ambassadeur iranien au Kenya, Jafar Barmaki.
Cet élargissement des liens s’ajoute à celle du corridor anti-sanction déjà mis en place avec le Sénégal, le Gabon, et le Congo.
La RII se bat aux côtés de l’Afrique contre les criminels extracontinentaux
Le bloc que les pays de la Corne forment pour faire face aux tentatives déstabilisatrices de l’Occident, qui fait tout son possible pour créer une guerre interafricaine dans la région de la Corne de l’Afrique s’agrandit.
Le Kenya est aussi une proie pour l’Occident, surtout pour les États-Unis. Vu les nombreuses menaces d’attaque terroriste qui pèsent constamment sur le pays, Nairobi montre qu’il ne veut pas suivre les diktats occidentaux, mais il ne veut pas non plus que sa population soit mise en danger. Ce qui fait que ces alliés sont choisis avec soin. L’un de ses alliés de l’axe de la Résistance est l’Iran. C’était le 24 décembre 2020 que l’ambassadeur d’Iran au Kenya, le Dr Jafar Barmaki, a appelé à une action proactive parmi les pays africains pour relever les défis émergents provenant de l’extérieur.
Barmaki avait déclaré qu’en dépit des efforts pour résoudre une variété de problèmes affectant le continent, les conflits, l’extrémisme violent, les actes de terrorisme et les crimes extracontinentaux restent un défi dans certaines parties de l’Afrique.
Outre le fait que les pays africains sont alliés avec la RII, l’avancée de la Résistance au Moyen-Orient, et surtout ses gains encouragent les pays africains à suivre la même voie.
En effet, les avancées de la Résistance au Yémen, en Syrie, les énormes repousses des ingérences occidentales dans le Moyen-Orient, etc. ont montré la solidité d’un axe de la Résistance, sans que personne ne se sente supérieur aux autres. Contrairement aux pays occidentaux qui ont préféré mettre les principes de côté pour laisser la place à l’appât du gain et la soif de pouvoir absolu au détriment des autres.
Outre la base militaire US de Djibouti, il se pourrait que les États-Unis aient choisi aussi le Kenya pour le redéploiement de ses troupes, retirer de la Somalie, afin d’empêcher l’Iran de prendre de l’ampleur au Kenya. Car, cette montée de l’Iran au Kenya, pourrait bel et bien s’étendre dans toute la Corne de l’Afrique et même, elle pourrait s’amplifier en Afrique de l’Ouest. À l’heure où Barkhane est en train de se faire mettre dehors par les populations sahéliennes, les pays d’Afrique, ont besoin de partenariat sûr et surtout respectueux, ce qui les fait tourner du côté du bloc de l’Est.
Aux yeux de l’Afrique, l’Iran a largement fait ses preuves au niveau de son industrie nationale, mais aussi au niveau militaire et même moral. L’Afrique sait que l’Iran ne cherche aucun conflit, ni à instaurer une politique sournoise. Les sanctions unilatérales imposées illégalement par les États-Unis, et le fait que la RII n’a aucunement plié malgré les pressions ont démontré que l’Iran est un partenaire fiable. De plus, sa lutte contre le terrorisme et sa volonté d’instaurer la paix dans la région ont également été une preuve pour l’Afrique. La Force Qods se sent également prête à prêter main-forte aux pays africains qui se battent contre les ingérences extracontinentales. Aujourd’hui, vu le bloc qui fait rempart aux ingérences occidentales dans la Corne de l’Afrique, il est clair que l’axe américano-israélien ne s’attendait pas à un tel rempart et à de tels échecs sur le continent africain. Les partenariats entre l’Afrique et l’Iran grandissent et continuent de s’étendre sur le continent.
-Le Burundi dit "non" à un conflit au Sahel :
La ligne du Feu Nkurunziza est intacte: le Burundi anti colonialiste entend le rester, ne serait-ce que par des mesures qu'il multiplie : la mise à la porte des agents interventionnistes occidentaux, des journalistes ..., mais aussi cette coopération particulièrement significative avec un des États les plus anti-colonialistes du Maghreb : l'Algérie. Le Burundi, et par le respect qu’il porte pour le peuple algérien, a décidé de fermer le consulat général ouvert dans la ville occupée de Laâyoune depuis moins d’une année. L’information émane du ministère burundais des Affaires étrangères qui annonce également la fermeture de deux ambassades à Ottawa (Canada) et à Brasilia (Brésil). Le ministère évoque des « raisons stratégiques et de réciprocité ».
Cette fermeture du consulat général à Laâyoune intervient au lendemain de la suppression de la décision de l’ancien président américain Donald Trump de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. La majorité des pays ayant ouvert des représentations consulaires à Laâyoune et Dakhla suivront l’exemple du Burundi, indiquent des sources proches du dossier. Le consulat général du Burundi avait été inauguré en février 2020 par le chef de la diplomatie burundaise, Ezechiel Nibigira, en présence de son homologue marocain, Nasser Bourita. D’ailleurs en septembre dernier et même après le décès du président Nkurunziza, le gouvernement burundais avait réitéré le retrait du Burundi de l’ordre du jour du Conseil de sécurité des Nations Unies. C’est Alain-Diomède Nzeyimana, porte-parole adjoint du président Evariste Ndayishimiye qu’avait annoncé que son pays était victime depuis quelques années d’une campagne internationale « d’intoxication et de diabolisation » jusque dans les couloirs de l’ONU. Au Burundi les puissances colonialistes n'ont pas trop de chance...
-RCA : les FACA, plus fort que jamais
Marche arrière de la force d’occupation face à la Centrafrique : « Le Conseil de sécurité de l’ONU a annoncé qu’il était prêt à revoir l’embargo sur les armes imposé à la République centrafricaine (RCA) depuis 2013. Cette déclaration fait suite à la demande récemment formulée à ce propos par les autorités centrafricaines. Une manifestation a également été organisée vendredi à Bangui pour appeler à lever cet embargo », lit-on sur les médias.
« Les membres du Conseil de sécurité ont pris note de la demande des autorités centrafricaines de lever l’embargo sur les armes et ont réaffirmé qu’ils étaient prêts à revoir cet embargo », a annoncé le Conseil dans un communiqué publié au terme d’une réunion consacrée à la Centrafrique.
Lors de la réunion du Conseil de sécurité, plusieurs partenaires de la Centrafrique ont soutenu son plaidoyer pour la levée totale de l’embargo sur les armes.
Le représentant permanent de la Chine au Conseil de sécurité, Zhang Jun, a argué que « la République centrafricaine est confrontée à une tâche colossale pour préserver sa souveraineté et sa sécurité, ainsi que pour protéger sa population. La communauté internationale devrait soutenir vigoureusement le gouvernement dans le renforcement de ses forces de sécurité afin qu’il puisse assumer la responsabilité première du maintien de la stabilité et de la gestion des frontières dès que possible ».
Décidément, la puissance des forces armées centrafricaines et l’intelligence du président Touadéra ont payé et les forces colonialistes ont fini par comprendre qu’elles ne pouvaient pas pousser la RCA à se soumettre à leurs diktats par le langage de la force.
Le gouvernement de Touadera, sachant qu’il était dans le collimateur précisément de la France, a tout mis en œuvre pour que le pays soit en sécurité.
Le gouvernement centrafricain prône pour la paix et la sécurité, tout comme la population. Et les exactions néocoloniales n’ont plus leur place en Centrafrique et à l’allure où vont les choses, ces exactions vont vers la sortie du continent.