La Turquie, étant tombée d’accord avec l’Arabie saoudite, vient d’envoyer un contingent de 300 terroristes au Yémen.
La Turquie, étant tombée d’accord avec l’Arabie saoudite, vient d’envoyer un contingent de 300 terroristes au Yémen.
Mais en Irak, à quelle date remonte la présence militaire turque ?
Cette présence militaire remonte aux années 1990. Mais le tournant de cette présence, ou plus précisément, le moment où Ankara s’est mis à agresser militairement l’Irak remonte à 2015, où 3000 soldats turcs sont entrés en Irak et se sont stationnés à la base militaire de Bashiqa près de la ville de Mossoul.
Bien que cette action ait été condamnée par le gouvernement d’Adel Abdel Mahdi ainsi que la Ligue arabe, et que la Turquie ait été appelée à retirer ses troupes d’Irak dès que possible, Ankara, se référant à deux accords signés avec Bagdad, a tenté de justifier sa présence militaire sur le sol irakien.
Pourtant, le pic de la présence militaire turque et de l’occupation de l’Irak date du 15 juin 2020 avec en toile de fond près de deux ans d’opérations de surveillance et de reconnaissance de l’armée de l’air turque, au cours desquelles Ankara a sans cesse violé le ciel irakien sous prétexte d’avoir à éliminer les terroristes du PKK. Mais à vrai dire pour se rapprocher du Sinjar. Pourquoi Sinjar ?
Le Sultan a pour mission d’occuper Sinjar pour couper la route Irak- Syrie et Irak-Iran.
Acolyte US jusqu’aux os, le Sultan est appelé à « colmater le vide » puisqu’au terrain où vont les attaques de la Résistance irakienne contre les USA, ces derniers ne sauraient tenir trop longtemps. D’ailleurs Ankara pense surtout au traité de Lausanne qui expire 2023 et il veut achever l’annexion de Sinjar avant la fin du Traité de Lausanne.
Mais il y a plus : la rupture de la « Route de la Soie » qui traverse la ville de Sinjar en Irak et atteint les frontières de la Turquie. Là encore la Turquie bascule de nouveau dans le camp des Américains et de l’OTAN, prenant la Chine pour cible.
Mais la Résistance le permettra-t-elle ? Il y a peu, l’ambassadeur iranien à Bagdad a vivement dénoncé cette énième manœuvre belliciste turque.
André Chamy, juriste international et Pierre Dortiguier, politologue s’expriment sur le sujet.