En Israël, des « incidents sécuritaires » se poursuivent à une cadence étrangement régulière et ils se ressemblent.
En Israël, des « incidents sécuritaires » se poursuivent à une cadence étrangement régulière et ils se ressemblent ! À peine dix jours après la méga explosion au cœur de l’un des sites militaires les plus secrets d’Israël, enterré quelque part à Gush Dan, ce désormais fameux Tomer sur quoi la presse sioniste a recherché tant bien que mal de passer l’éponge, cherchant à vendre la déflagration, avec son trop gros nuage de champignon, et le cratère qu’il a produit dans son sillage pour un test « contrôlé de missile Arrow 3 », explosion qui rappelons-le, a succédé de 24 heures une « fuite d’ammoniac » à Haïfa et un tir de missile à 200 kilos de charge près de Dimona lequel tir a percé à la fois le Dôme de fer, la Fronde de David et Arrow évidemment, un très vaste incendie s’est déclaré à Bazan, une raffinerie située dans l’une des régions les plus peuplées de la baie de Haïfa, sur une étendue de 210 hectares.
Évidemment, Tel-Aviv a cherché encore comme ces dix derniers jours à étouffer l’affaire.
Que se passe-t-il en Israël ? L’appareil de renseignement israélien fait-il l’objet d’offensives successives qu’il n’avait même pas soupçonnées et qu’il est incapable de contrer ?
Jeudi soir, alors même que tout Israël se développe en état de cyber alerte maximal, à l’approche de la journée mondiale de Qods, le 7 mai, une vaste cyberattaque a visé la société Veritas Logistics, société impliquée entre autres, dans le transport maritime. Les hackers de Dark Web ont publié quelque 9 Gi des renseignements classifiés de cette société, suivant le même modus operandi que les pirates de Pays2key, ces rençongiciels, qui au nom des rançons en bitcoin, avaient royalement pénétré les fichiers les plus secrets de l’IAI, l’Agence aérospatiale israélienne, avec en toile de fond des infiltrations dans des projets aussi secrets que le Dôme de fer.
Et c’est sans doute tout ce concours « d’incidents inexpliqués » qui a poussé le ministre israélien du Renseignement, Elie Cohen, à délirer vendredi 30 avril et de brandir, faute de mieux, la menace de cette armée de l’air israélienne qui aurait « des avions capables de bombarder les quatre coins du Moyen-Orient ».
Mais Cohen a raison de s’être emmêlé les pinceaux : juste avant que Haïfa se mette à vivre des incidents quasi quotidiens, Gantz, le ministre de la Guerre, s’est inquiété lors d’une réunion d’urgence des « nouvelles méthodes d’infiltration » du Hezbollah : « Pour arriver jusqu’à nous, ils innovent et utilisent de nouveaux modus operandi ». Certains observateurs ont cru comprendre que le général sioniste parlait des attaques électroniques dont font l’objet de plus en plus fréquemment les avions et les drones israéliens depuis le ciel de la Syrie ou encore depuis l’espace aérien du Sud Liban.
Ayssar Midani, analyste franco-syrienne des questions internationales, et Luc Michel, géopoliticien, s’expriment sur le sujet