"Soldats ivoiriens": la cuisante révélation!

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La Minusma, responsables des morts par centaine à Gao et à Mopti?!

Les titres de la rédaction :

L’Afrique s’abstient massivement lors du vote à l’ONU sur les réparations russes à l’Ukraine

Le Mozambique annonce ses premières exportations de gaz naturel liquéfié

Lutte contre les groupes armés : le Niger et le Bénin se donnent la main…

Guinée : le procès du massacre du 28 septembre reprend

Les analyses de la rédaction :

1. « Soldats ivoiriens » : la cuisante révélation! 

Le contingent « ivoirien » qui vient de décider de quitter le navire en perdition de la Minusma au Mali et à claquer la porte dans la région de Mopti au centre du pays où ont été commis les pires massacres anti-Peuls, anti-Dogons par les terroristes, massacres que la littérature journalistique française qualifiait du temps de l’occupation d’inter communautaires, le RFI dit qu’il le fait puisque « le Mali a fait connaître ses réserves quant à certains points de son mandat, se réservant notamment le droit de ne pas donner accès à certaines des requêtes de la Minusma, notamment concernant les droits de l'homme » et que partant « il est assez difficile de savoir dans quelle mesure les autorités souhaitent réellement le maintien de cette force dont elles ont veillé à restreindre les capacités d'intervention ». Soit.

 

 

Mais n’est-ce pas curieux que ce départ soit aussi peu espacé avec le retrait anticipé de 300 soldats britanniques qui eux sont aussi sur le point de lâcher la prise à Gao? Reformulons la question : ces requêtes sur les droits de l’homme que RFI prétend qu'elles ont été bloquées ce qui semble avoir provoqué une débandade au sein de la Minusma, ne seraient-elles pas plutôt ces fameuses pièces à charge que détiendrait Bamako et qui prouveraient noir sur blanc la complicité de la France et de la Minusma avec les terroristes qu’ils disent combattre ?

Avouons que RFI est bien connu pour avoir l’art d’appeler un chat, un Lion et d’inverser totalement la réalité. Donc ce ne serait guère étonnant si sous la plume de ses journalistes « des preuves de culpabilité de la Minusma » deviennent comme par magie des « requêtes droit-de-l’hommistes rejetées ». Surtout que Mopti tout comme Gao où Londres se prépare à plier bagage passe pour une localité ultra stratégique où a été commis le plus grand nombre de massacres attribués aux terroristes et placés sous l'enseigne de « conflit intercommunautaire » vu que ce « Venise » du Mali est un creuset où se côtoient toutes les ethnies maliennes et que de par cette diversité Mopti n’a pas cessé d’attirer l’intérêt et l’attention tout particuliers des vrais sponsors des terroristes. Et puis à Mopti tout comme à Gao où Aqmi et Daech du désert suivant point par point le même modus operandi il y a eu le plus grand nombre d’accusations de massacre attribuées à l’armée malienne, et ce, du temps d’IBK où la France, sentant le vent tourner, s’acharnait à diaboliser les FAMAs.

Un article de TV Monde daté du juin 2018 disait :

« C’est un fait nouveau, d’abord minimisé et désormais inquiétant : parallèlement aux attaques djihadistes également meurtrières, les violences se multiplient depuis trois ans dans le centre du Mali entre Peuls, traditionnellement éleveurs, et les ethnies Bambara et Dogon, pratiquant majoritairement l'agriculture. Fin mars, l'ONU s'est dite « préoccupée par l'ampleur des violences intercommunautaires” dans le centre, évoquant alors un bilan d'« au moins une cinquantaine de morts”. (…) Mais voici que dix jours avant le massacre de Koumaga, un charnier a été découvert dans la région de Mopti. Dans trois fosses communes, les corps de 25 personnes d'origine Peul étaient mis au jour. Et Bamako, cette fois, a dû le reconnaître : du personnel de l'armée malienne serait impliqué dans leur meurtre. En mars, on avait dénombré une trentaine de morts dans des événements comparables. »

La question qui se pose d'emblée est la suivante : la force de la Minusma a-t-elle peur que la vérité de ces massacres soit enfin annoncée et connue du grand public et que les masques finissent par tomber ? Bien plus que probable dans la mesure où les 42 soldats ivoiriens que le Mali détient toujours ont parlé de trop et que leurs aveux semblent avoir conduit Goïta droit au but lui permettant de mettre la main sur les tireurs de ficelles british des terroristes, les mêmes qui ont commis les pires ignominies sous couverture de l’ONU. Mais il y a plus, car l’implosion de la Minusma au Mali a aussi une portée toute symbolique et l’époque où les Occidentaux instrumentalisaient les Africains pour qu’ils s’entre-tuent est à jamais révolue. Après tout ces « mercenaires ivoiriens » que Ouattara le pro Occident avaient envoyé semer le désordre au Mali, on dit, qu’ils refusent de regagner la côte d’Ivoire, préférant demander l’asile politique à Goïta.

2. Burkina : Traoré face aux défis du pays 

Face aux hommes politiques du pays, le président burkinabè a fait son mea culpa, assurant que rien n’avait été fait ces dernières années pour les populations du Burkina Faso. 

Il a beau être « optimiste » et avoir « foi » pour arriver à redresser son pays, le capitaine Ibrahim Traoré, président de la Transition au Burkina Faso, a tapé du poing sur la table. Face aux acteurs politiques du pays et aux organisations de la société civile, le nouvel homme fort du Burkina Faso a tancé ses prédécesseurs à propos de la situation sécuritaire. 

La rencontre a eu lieu les 10 et 11 novembre derniers. Face au capitaine, des partisans de l’ancien président Kaboré, comme Clément Sawadogo, du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), ou d'anciens dirigeants, à l’instar de l’ancien Premier ministre Luc Adolphe Tiao ou de l’ex-ministre des Affaires étrangères Ablassé Ouédraogo. Si ces derniers s’attendaient à des discussions franches, ils ont eu le droit à des remontrances en bonne et due forme. 

Car Traoré a décidé de mettre tout le monde face à ses responsabilités. « Chacun doit pouvoir faire un mea culpa et se demander : “Qu’est-ce que j’apporte à cette patrie ?”, a déclaré le président burkinabè, qui a tenu à montrer que la situation dans le pays était bien loin de ce que l’on pouvait imaginer. “Dans les grandes villes, la vie est toute autre. Hors de ces villes, vous n’imaginez pas ce qui se passe”, a-t-il expliqué. 

Il a surtout été question de la situation sécuritaire du Burkina, Traoré demandant à son auditoire s’il était “conscient que le territoire est presque perdu”. Pour le nouveau président de la Transition, “c’est nous qui avons créé cette situation, la gouvernance, on a tout fait pour abandonner certains peuples, on ne pense qu’à nous. On n’a aucune pitié pour les autres… Vous êtes bien conscients que le pays n’est pas pauvre, c’est parce qu’on est méchant”. Une attaque terrible contre la classe politique, accusée de ne pas agir. 

Le président Traoré a rappelé l’existence de “la seule route Kongoussi-Djibo” et de ponts qui “datent des années 1950”. Et l’absence de moyens pour traverser la Sirba. Le militaire assure avoir tenté de prévenir des dangers d’abandonner le peuple. “J’ai écrit un rapport, en son temps, la guerre n’était pas là. On n’a rien fait”, assure-t-il, avant de demander “que chacun fasse son introspection”. 

Une indignation qui devrait faire écho et, surtout, amener les gouvernements en place à agir. “Tout le monde roule dans sa voiture, tout le monde vit bien, c’est la démocratie, c’est le droit, c’est tout ce que nous connaissons à Ouagadougou, a poursuivi Traoré. Il y a des gens qui mangent l’herbe. Tant qu’on ne va pas soigner quelques maux de ce pays, on sera toujours révoltés, il y aura toujours la révolte”. 

Mais que faire désormais ? Après avoir tancé la classe politique, le capitaine Traoré devrait fixer des objectifs clairs à son gouvernement. Ibrahim Traoré avait pris le pouvoir au Burkina Faso après avoir déploré l’échec, notamment sécuritaire, de ses prédécesseurs. Désormais, il semble vouloir engager d’autres réformes, sur tous les plans. Mais le peuple burkinabé a beaucoup d’attente de Traoré. Plus d’action, moins de mots, c’est ce que revendique une grande majorité de Burkinabés. 

3. L’Afrique doit peser sur la scène mondiale!

Le président sénégalais Macky Sall a réitéré, ce mardi, son appel aux dirigeants du G20 pour le statut de membre permanent à l’Afrique au sein de cette structure regroupant les 19 pays les plus industrialisés du monde et l’UE. 

Le président sénégalais s’est exprimé à l’occasion du sommet du G20 (15 au 16 novembre) qui se tient à Bali, en Indonésie, en qualité d’invité. 

“Je voudrais souligner que dans ce renouveau du multilatéralisme auquel nous nous sommes engagés à Bali, l’Afrique reste un partenaire incontournable sur la scène internationale. Elle est la 8e puissance économique par son PIB, possède plus de 60 % des terres arables avec une population estimée à près de 2,5 milliards d’ici 2050”, a souligné Sall. 

“Elle peut par conséquent nourrir une juste ambition d’être intégrée comme un membre permanent au Forum du G20 et j’aimerai inviter mes pairs à y procéder”, a ainsi estimé le président en exercice de l’UA qui participait à la session 1 du Sommet portant sur “’Sécurité Alimentaire et Énergie ‘’. 

Macky Sall a en outre plaidé pour doter l’Afrique de moyens pour résoudre les problèmes d’insécurité alimentaire et d’énergie. 

‘Nos économies sont plus vulnérables parce que trop dépendantes de l’extérieur. En même temps nous n’avons pas assez d’espace budgétaire pour amortir ces chocs’, a-t-il souligné. 

‘L’urgence d’une augmentation croissante des risques de famine auxquels sont exposées plus de 2,2 millions de personnes dans le Sahel nous recommande de rétablir en priorité les chaînes mondiales d’approvisionnement alimentaires afin de les rendre plus durables, justes, inclusives et résilientes’, a-t-il ajouté évoquant la nécessité de la réallocation des droits de tirage spéciaux non utilisés et un assouplissement de leurs conditions d’éligibilité pour mieux accompagner les efforts africains. 

‘Le paradoxe d’une Afrique aux immenses potentialités agricoles, forestières et hydriques, souvent confrontée à des pénuries alimentaires doit être résolu’, a-t-il insisté. 

S’agissant de la question énergétique, Macky Sall a souligné l’attachement de l’Afrique au respect des accords de Paris tout en rappelant l’urgence de la transformation des systèmes énergétiques de manière à garantir des transitions énergétiques propres, durables, abordables et inclusives. 

‘Renoncer à l’exploitation de nos ressources naturelles alors que l’électricité reste encore un bien de luxe aussi bien pour les populations que pour nos entreprises en raison de son coût élevé c’est restreindre nos potentiels d’industrialisation’, a fait savoir le président de l’UA. 

Il a ainsi exhorté la communauté internationale à tenir compte des priorités plurielles des différentes nations africaines dans l’ambition d’une transition énergétique mondiale en ligne avec l’accord de Paris. 

‘L’Afrique reste ouverte au choix d’une économie décarbonée, mais cela passe par le transfert de technologies et l’investissement dans le renouvelable’, a-t-il assuré. 

Le 17e sommet des chefs d’état et de gouvernement du G20 porte sur le thème ‘’se redresser ensemble, se redresser plus fort’’. Mais généralement, ces appels concernent uniquement les pays industrialisés occidentaux. Pourtant, sans l’Afrique, son potentiel et ses ressources, aucun de ces pays ne peut survivre. Ici, Macky Sall demande des moyens pour ne plus être dépendant de l’extérieur et pour pouvoir amortir les chocs. Alors que d’autres diront de rendre à l’Afrique ce qui lui a été pris. Comme le disait l’ancien président Jacques Chirac : ‘On oublie seulement une chose. C’est qu’une grande partie de l’argent qui est dans notre porte-monnaie vient précisément de l’exploitation, depuis des siècles, de l’Afrique. Pas uniquement. Mais beaucoup vient de l’exploitation de l'Afrique. Alors, il faut avoir un petit peu de bon sens. Je ne dis pas de générosité. De bon sens, de justice, pour rendre aux Africains, je dirais, ce qu’on leur a pris. D’autant que c’est nécessaire, si on veut éviter les pires convulsions ou difficultés, avec les conséquences politiques que ça comporte dans un proche avenir."

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