Est-ce qu’une opération sous fausse bannière tombe au Bénin?
Actualité en Afrique :
-Cameroun : Paul Biya dénonce « les dérives » sur les réseaux sociaux
-Ghana : la croissance économique estimée à plus de 4,4 % en 2021
-RDC : Joseph Kabila de retour à Kinshasa depuis vendredi
-Sénégal : ouverture de la conférence des grandes chancelleries francophones
Analyses de la rédaction :
Burkina : vers où se dirige le pays ?
Avec tous le respect pour le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, président de la Junte, au Burkina Faso où il a pris le pouvoir suite à un putsch militaire et où, il ne s’est heurté à aucune opposition ni menace encore moins des sanctions de la part de la France ou de la CEDEAO et UEMOA, Zoom Afrique ne peut le croire quand il dit : « Il faut savoir que 95 % de ceux qui nous attaquent sont des Burkinabés et qu’ils ne vont donc pas déclarer la guerre à des Burkinabés. Par contre, ils vont trouver d’autres issues pour y parvenir. Si on entreprend là-bas la négociation pour essayer de résoudre éventuellement le problème, nous pensons que dans un délai raisonnable, cela pourrait être une solution possible pour le Burkina Faso ».
Maintenant si la « société civile » terme utilisé par le RFI dans son rapport daté de ce 13 février, terme, reconnaissons-le bien obscure et dont les accointances restent potentiellement manipulable, société civile qu’on sait être souvent composée des « ONG » financées par les puissances d’occupation, et bien si cette société civile crée une « coalition pour soutenir la transition » veut dialoguer avec le président de la transition, tant mieux surtout si cette coalition, comme le souligne RFI a pour mission de dénoncer d’éventuels manquements. Mais que le président-lieutenant Damiba ne nous dise surtout pas, comme le confirme encore RFI, dixit, « Les consultations avec cette coalition et la coordination qui y sont liées pour une transition réussie, on veut que la communauté internationale les accompagne durant cette période difficile ».
Car n’en déplaise aux amis « africains » de la communauté internationale, celle même qui a décidé de sanctionner le Mali pour avoir dit non au maintien de l’occupation étrangère, cette communauté internationale signifie la France, l’OTAN, les États-Unis soit tout ce monde de colonisateurs dont les plans et les projets tout comme les ingérences ont fait du Sahel un vivier de terroristes made in Occident.
Puis le Faso, pays de Sankara comme l’ont montré les villageois de Kaya lors de leurs face à face avec Barkhane n’ont pas besoin de cette communauté internationale qui n’a pas honte de piller le Mali le Niger le Burkina via des contrats miniers colossaux tout en imposant à ses peuples sanctions, exile et guerre. Cette communauté internationale, incarnée par Barkhane prétend d’ailleurs ce dimanche avoir tué 40 djihadistes au Burkina, ceux-là mêmes qui auraient attaqué le Benin.
Le général Damiba ne veut pas dire que ces djihadistes ont été des Burkinabés qui veulent du mal aux Sahéliens et que la France est venue comme sauveur les liquider pour le bien-être de l’Afrique.
Non. Il n’irait pas jusqu’à se ridiculiser à ce point. Ces terroristes, ce sont des agents des services secrets français et otaniens, américains et israéliens qui ont pour mission d’étendre le terrorisme comme l’avait promis en 2021 le chef de la DSGE du Sahel vers la cote. Les États côtiers le savent à commencer par le Sénégal qui a boudé l’Africom en boycottant son tout dernier exercice. Même la cote d’Ivoire dirigé par l’ami de l’Occident Ouattara, qui y a pris part, sait parfaitement à quoi jouent les occidentaux d’où d’ailleurs ses entretiens téléphoniques avec les autorités maliennes. Disons que les trois dernières lignes du rapport de RFI gène particulièrement : « La mise en place de cette coalition a lieu alors qu’une commission technique travaille sur un projet de charte qui définira les contours de la transition. Installée depuis le 8 février dernier, elle a 15 jours pour remettre son rapport ».
La junte malienne ne bénéficie pas d’une telle clémence de la part de RFI que celle du Burkina...
Bref, cette clémence est inquiétante et on tendrait à y voir une manœuvre de diversion destinée à briser ce dynamisme d’inter-alliance africaine qui fait si peur.
Un dynamisme qui tend à briser les accords militaires avec les Occidentaux à donner naissance à un véritable bloc militaire africain infiniment plus puissant que l’OTAN ou n’importe quelle autre coalition militaire occidentale.
Bénin : false flag signé Barkhane ?
Est-ce qu’une opération sous fausse bannière tombe au Bénin ?
À peine quelque jour après un coup d’État au Burkina qui risque de faire déverrouiller le pays à des ingérences de tout genre et de transformer le pays en un fief terroriste, une attaque a eu lieu au Bénin et la France dit avoir perdu un militaire.
Au moins 9 morts, dont un Français, et 12 blessés parmi les équipes en charge de sécuriser le parc naturel W, dans le nord du Bénin ont péri à l’issue de trois attaques à la bombe artisanale mardi et jeudi, selon un nouveau bilan du gouvernement béninois.
Force est de constater que la France et ses alliés sont désormais perçus comme une puissance coloniale qui poursuit les mêmes vieilles pratiques coloniales dans un nouvel environnement international. Ces pratiques ont pour but de siphonner les ressources des pays africains en imposant des conditions d’interaction économique défavorables et disproportionnées, en soutenant des élites compradores corrompues qui agissent dans l’intérêt des grandes entreprises « françaises » plutôt que dans celui de leur propre peuple.
Il y a plusieurs mois déjà le chef de DSGE mettait en garde le Bénin et la Côte d’Ivoire contre une extension du terrorisme en provenance du Sahel. Cela veut dire que les services secrets occidentaux ont commencé à partir de cette même date à chercher à exporter la violence terroriste vers la côte, mais sans grand succès, le verrou burkinabé a sauté, mais de l’autre côté, le Niger et le Mali et le Bénin eux ont réussi coupé l’herbe sous le pied des Occidentaux.
Barkhane et Cie, présents depuis des années au Sahel, ayant dépensé des milliers de dollars dans leurs institutions soi-disant « anti-terroristes », ont bien compris qu’ils n’ont plus de place au Sahel, d’où ces agissements au Bénin et dans les pays de la côte.
Cette opération survenue au Bénin et ayant tué un militaire français pourrait donc très bien être une opération sous fausse bannière, tout comme celle de Tongo Tongo, permettant à la force colonialiste et ses acolytes de débarquer dans cette région de l’Afrique.
D’ailleurs, les maints rapports des agences de presse mainstream renforce cette idée, quand ils parlent « de l’extension du terrorisme vers la côte » ou encore un article publié par Ouest-France qui annonce clairement que « les groupes extrémistes traversent désormais régulièrement les trois régions de l’Alibori, du Borgou et de l’Atacora, frontalières avec le Niger, le Burkina Faso et le Nigeria. Et ces trois pays sont depuis des années le théâtre de violences djihadistes et communautaires qui ont fait des milliers de morts et de déplacés ».
Le président Talon a jusqu’ici été assez intelligent et a très vite mobilisé l’armée dans le nord du pays après les deux premières attaques terroristes officiellement reconnues à la fin de l’année dernière.
L’heure est à la révolte interafricaine et la seule chose qui pourrait l’apaiser c’est bien le départ définitif des pays occupants, que c’est sur le plan militaire qu’économique.
Cameroun : les USA de démasquent :
Quand les États-Unis rappellent l’État camerounais à l’ordre en prétendant que l’armée tue et pille dans les régions anglophones et que l’État au Cameroun devrait être dirigé de façon fédérale et que son ambassadeur n’hésite même pas à le souligner noir sur blanc, l’observateur a parfaitement le droit de jeter à la figure des Yankees ceci :
« L’organisation Human Rights Watch accuse Washington d’avoir exposé des demandeurs d’asile camerounais à des “maltraitances” durant leur expulsion et à de graves préjudices dans leur pays d’origine. Alors que plusieurs fuient les crises en cours au Cameroun, l’ONG suggère aux gouvernements des deux pays de “remédier à ces abus”.
“Le gouvernement des États-Unis a complètement laissé tomber des Camerounais ayant des demandes d’asile crédibles en les renvoyant dans le pays qu’ils ont fui, ainsi qu’en maltraitant des personnes déjà traumatisées avant et pendant leur expulsion”, a déclaré Lauren Seibert, chercheuse sur les droits des réfugiés et des migrants à HRW.
Dans sa démarche, HRW, dit avoir mené des entretiens auprès d’une centaine de demandeurs d’asile camerounais aux États-Unis et au Cameroun, notamment “des membres de familles et amis des personnes expulsées, des témoins d’abus, des avocats, des défenseurs des droits des migrants, et des experts”. Commentant pour Sputnik le rapport susmentionné, Hilaire Kamga, ancien responsable Cameroun de l’ONG Nouveaux droits de l’homme (NDH), pense qu’il “est regrettable de réaliser que c’est le gouvernement des États-Unis qui se permet de tels abus, lorsqu’on sait que pour la plupart des personnes concernées par ces expulsions, le motif de la crise ambiante dans les régions anglophones du Cameroun est évoqué”.
“Cela est tout simplement grave que les États-Unis, membre des Nations unies, puissent se permettre ces actes de violations du droit international des droits de l’homme en expulsant des citoyens vers des lieux où ils pourraient subir des tortures”, se désole le spécialiste.
En effet, au Cameroun, l’Occident s’efforce depuis plus de 5 ans à reproduire un scénario à base linguistique sous prétexte d’une crise anglophone. Ce scandale de maltraitance des Africains montre encore une fois que sous le masque des droits de l’homme, des projets de développement de petite et de grande taille, des assistances médicales de tout genre, des appuis pharmaceutiques, soit tous les domaines où les Occidentaux se montrent si magnanimes envers l’Afrique, il se cache du terrorisme, du bio-terrorisme, des velléités putschistes, entre autres. Les Camerounais vivent en parfaite harmonie et si on entend de part et d’autre que des demandeurs d’asile sont maltraités par les USA, ce sont ces mêmes USA qui ont provoqué l’exode de la population à travers la crise “anglophone” montée de toute pièce par ceux-ci.
Mais Yaoundé n’est pas né de la dernière pluie... Il sait comment déjouer les coups fourrés.
Mali : Abdoulaye Diop à Téhéran
Le ministre malien des Affaires étrangères a qualifié l’Iran de modèle de progrès scientifique sous la pression de l’arrogance mondiale.
Le ministre malien des Affaires étrangères, qui se trouve à Téhéran, a été reçu cet après-midi (dimanche) par son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian au ministère des Affaires étrangères.
De plus, lors d’une rencontre avec le ministre iranien de la Science, de la Recherche et de la Technologie Mohammad Ali Zolfigol, le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a déclaré : “La République islamique, avec ses avancées scientifiques et technologiques, est un modèle pour les pays qui veulent tenir tête à l’arrogance mondiale et ses sanctions oppressives.
‘Le Mali a été sanctionné par certains pays américains, européens et africains, et nous sommes intéressés à utiliser l’expérience de l’Iran pour développer la science et la technologie’, a déclaré Abdoulaye Diop.
Le ministre iranien de la Science, de la Recherche et de la Technologie a également déclaré lors de la réunion : ‘L’Iran se classe au 15e rang mondial pour la production scientifique et au premier rang dans la région, il accorde donc une attention particulière au transfert de ses expériences en science et technologie vers des pays amis et frères.’