Les titres de la rédaction :
🔹Est de la RDC : neutralisation de 40 rebelles d'un groupe armé burundais (Armée)
🔹Internet : le Cameroun prépare la reconstruction de 1 500 km de fibre optique détruits dans les régions en crises sécuritaires
🔹L'ambassadeur russe rencontre le ministre ivoirien de la Cohésion sociale
🔹Niger : le gouvernement finance 29 projets de formation professionnelle du secteur privé
Les analyses de la rédaction :
1. Mali: « Militaires ivoiriens » révèlent !
Et si ce procès sur l’attentat terroriste du 13 mars 2013 contre la station balnéaire de Grand Bassam en Côte d’Ivoire sur quoi la totalité de la presse française se focalise ce matin de 30 novembre, en rappelant avec force détails, le déroulé de l’évènement, mais aussi le bilan des victimes et surtout l’identité de supposés auteurs qui comparaissent dès aujourd’hui devant la justice ivoirienne, avait un lien avec une autre affaire, celle-ci récente, qui inquiète diablement la France à savoir ces « 46 commandos ivoiriens » qui selon certaines sources auraient même demandé l’asile à Bamako ?
Avouons qu’il y a de curieuses coïncidences qui font douter tout observateur, aussi objectif, aussi neutre, soit-il. Il y a d’abord cette opération menée tout juste il y a 48 heures à Bamako où les forces spéciales maliennes ont mis la main sur une cellule de crime organisée composée de deux « Français de souche » et de « deux Binationaux », et qui une fois livrés à la justice malienne pourraient révéler comme l’auraient fait les 46 militaires ivoiriens des non-dits à savoir genre, « les liens viscéraux qui relieraient les bandes de crimes organisés au Mali à l’armée française d’une part et aux terroristes d’Aqmi et de Daech qui en tirent l’argent nécessaire à leur action de l’autre. Puis au cours de leur procès qu’on a toutes les raisons du monde de souhaiter « public », puisque Bamako ne laisserait pas passer une pareille occasion pour démasquer le vrai visage des « sauveurs français et de leurs accointances africaines, il se pourrait qu’il y ait question de “soldats ivoiriens détenus au Mali”. Car rien ne nous empêche de penser que c’est sur base des aveux tirés à ces mêmes “soldats ivoiriens” qu’auraient agi les forces spéciales maliennes lors de leur opération d’arrestation des ravisseurs français à Bamako.
#Société | Attentat terroriste de Grand-Bassam : le procès prévu en octobre 2022 (Adou Richard)
Ci-après, le communiqué du procureur de la République➡️https://t.co/PNqHhppN5a#CICG #GouvCI
En savoir plus ⤵️https://t.co/aLpFfT9kGF
— Gouvernement de Côte d'Ivoire (@Gouvci) July 4, 2022
Du coup, on comprendrait mieux pourquoi les 4 supposés auteurs de l’attentat de Grand Bassam qui comparaissent aujourd’hui devant la cour, 4 sur un total de 18 personnes inculpées, ne voient leur procès s’ouvrir que 6 ans après les faits, soit en ce 30 novembre 2022.
Paris cherche-t-il en mettant en avant ce procès en faisant dire aux Maliens à la barre des contrevérités sur le compte de l’État et surtout de l’armée malienne de prendre les devants et de se prémunir avant que des preuves de sa culpabilité dans la gestation puis l’extension du terrorisme sahélien ne soient portées au grand jour par Bamako ? C’est une hypothèse, mais elle tient debout surtout quand on entend un ex-ministre malien de la Défense du gouvernement collabo d’IBK, le dénommé Tiéman Hubert Coulibaly, aujourd’hui exilé à Abidjan pour échapper à la justice malienne qui l’accuse de crime de faux, usage de faux, et atteinte aux biens publics dans une fameuse affaire d’achats d’équipement militaire (2015) dire à Jaune Afrique ceci :
« Conditionner la libération de 46 soldats ivoiriens détenus à Bamako à son extradition et à celle d’autres ressortissants maliens à Abidjan relève d’un chantage ! J’estime que les retenir relève d’un comportement curieux compte tenu des relations entre nos deux pays et de leurs enjeux politiques économiques historiques et même sociaux. Cette affaire n’avait pas lieu d’être. Le Mali aurait simplement dû en avertir les autorités ivoiriennes et renvoyer ces militaires dans leur pays. Cela porte gravement atteinte à la coexistence pacifique qui a toujours prévalu entre nos deux pays ».
Mali: 49 soldats ivoiriens arrêtés à Bamako https://t.co/hTy8tREPJg pic.twitter.com/KlHOv9zg6i
— RFI (@RFI) July 11, 2022
Et le général Coulibaly d’ajouter : « Bien sûr il ne faut pas non plus que ma personne devienne un enjeu dans les relations bilatérales… »
Mais pourquoi pas mon général, si vous êtes la « pièce à conviction maîtresse » que cherche Bamako pour faire connaitre à l’Afrique entière les dessous de la présence de l’armée française au Sahel et sur la côte… Que soit dit en passant le récit français sur l’attaque terroriste à Grand Bassam comporte trop de zones pour que le Sahélien ou le Subsaharien Lambda puisse l’avaler : il y a par exemple ce gérant français de Grand Bassam, Patrik Colin, un des « rescapés de l’attaque » qui aurait pu après tout donner un coup de main aux terroristes « maliens » le jour du crime où ils ont surgi de l’eau pour tirer à coup de AK-47 et de grenade sur la foule. Ah au fait, on oublie trop de parler des premières mesures qu’a prises M. Ouattara juste après l’attaque : « Les autorités ivoiriennes ont eu recours au Bureau fédéral d’investigation (FBI) américain auquel s'ajoutent des experts marocains, allemands, français et maliens pour les aider dans l’enquête »... Les soldats ivoiriens pourraient en savoir quelque chose.
2. Cameroun: 3 agents US financent les séparatistes !
Au Cameroun, au fur et à mesure que le temps passe, on voit de plus en plus les liens entre les États-Unis, à travers son diplomate Tibor Nagy, et la minorité séparatiste dans les zones anglophones.
Cette fois-ci, une nouvelle info circule sur la toile confirmant ce lien.
Les États-Unis ont annoncé, lundi 28 novembre, l’arrestation et l’inculpation de trois Américains d’origine camerounaise accusés d’avoir aidé au financement de groupes séparatistes au Cameroun et d’avoir soutenu des enlèvements.
Arrêtés par le FBI, ces trois Américains d’origine camerounaise ont été inculpés, lundi 28 novembre, par un grand jury fédéral du Missouri pour association de malfaiteurs en vue de fournir un soutien matériel à des enlèvements et à l’usage d’armes de destructions massives dans un pays étranger.
Âgés de 40, 46 et 49 ans, résidant dans trois États différents, le Missouri, le Minnesota et New York, ces trois hommes sont accusés d’avoir levé 350 000 dollars à travers des dons collectés depuis les États-Unis et d’autres pays sur des applications de financement participatif. Cet argent était destiné aux rebelles séparatistes pour acheter des armes et des explosifs.
Et ces fonds auraient aussi été utilisés par les séparatistes de la région anglophone du Nord-Ouest, au Cameroun, pour financer des enlèvements, dont ceux du cardinal Christian Tumi et de Sehm Mbinglo, un chef coutumier. Les deux hommes avaient été libérés en l'espace de quelques jours. Le cardinal Christian Tumi, décédé en 2021, avait fréquemment cherché à opérer une médiation entre le gouvernement et les séparatistes, dans le pays.
Selon le communiqué du département de la justice américaine, ces trois hommes auraient aussi comploté avec des individus situés au Cameroun pour préparer des enlèvements de civils afin d’obtenir des rançons. Ils encourent jusqu’à vingt ans de prison.
Une affaire qui tombe assez bien en faveur des États-Unis. Washington tente de faire passer le même message au monde, à savoir, si le conflit avec les séparatistes continue de durer, c’est à cause des Camerounais et non des ingérences américaines. Pourquoi ces trois Américains ont été arrêtés maintenant alors que le conflit dure depuis au moins 2015 ? Si ces trois Américains apportent leur contribution financière aux rebelles, où vont-ils acheter les armes ? Car le cœur du problème se trouve quand même là. À plusieurs reprises, les officiels Camerounais relevaient que les « attaques meurtrières et perfides » des rebelles contre les forces de défense et de sécurité sont faites avec du « matériel sophistiqué » et l’appui logistique et humain évident de forces extérieures.
« L’entrée en scène d’explosifs de forte capacité et de nouveaux armements consacre indubitablement le changement de paradigme dans les opérations en cours, les forces de défense et de sécurité ayant pour mission de tout faire pour restaurer la paix et garantir la libre circulation des personnes, biens et capitaux sur l’étendue du territoire national », avait néanmoins expliqué dans une sortie antérieure, le chef de la division communication du ministère de la Défense.
« L’armée camerounaise reste déterminée à éradiquer toute forme de violences tant dans les régions crisogènes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest que dans celle de l’Extrême-Nord, zones dans lesquelles il est désormais et clairement établi l’existence des liens et d’échanges d’armements sophistiqués entre les terroristes sécessionnistes (…) avec des groupes intégristes violents exogènes », prévenait l’officier supérieur communicant. N’empêche, la frayeur est devenue le lot quotidien des courageuses populations prises entre deux feux, qui continuent d’y vivre.
L’armée nationale camerounaise se renforce également et continue le combat pour anéantir les ennemis de la nation camerounaise. Que cela soit clair, les Camerounais sont avant tout des Camerounais, qu’ils soient anglophones, francophones ou germanophones. Ce pays est indivisible, et les nombreuses tentatives américaines de vouloir diviser le pays ne fonctionneront pas.
3. RCA-Bossangoa: l’OTAN impliquée dans l’attaque ?
Le gouvernement centrafricain affirme qu’un avion, venu et reparti dans un pays voisin, a bombardé une base de son armée et de forces alliées à Bossangoa, dans le nord-ouest du pays. Bangui promet que cet acte ne restera pas « impuni ».
Dans un communiqué publié le 28 novembre, le gouvernement de la République centrafricaine a annoncé qu’une attaque menée par un «aéronef» avait visé ses soldats ainsi que des militaires alliés dans la ville de Bossangoa, située dans le nord-ouest du pays. Les autorités n’ont pas fait état de victimes, même si elles précisent que l’attaque a occasionné d’«importants dégâts matériels». «[L’engin] a largué des explosifs dans la ville prenant pour cibles la base de nos Forces de défense et de sécurité (FDS), celle de nos alliés ainsi que l’usine de coton», rapporte Bangui, précisant que les faits ont eu lieu dans la nuit du 27 au 28 novembre. Après cette attaque, l’aéronef «a pris la direction du nord de la République centrafricaine avant de traverser les frontières», peut-on encore lire dans le texte signé par le porte-parole du gouvernement, Serge Ghislain Djorie. Les autorités précisent qu’une enquête a été ouverte et que «cet acte ignoble perpétré par les ennemis de la paix ne saurait rester impuni».
Le chef de la Communauté des officiers pour la sécurité internationale Alexandre Ivanov assure que l’OTAN est impliquée dans l’attaque.
Selon le directeur général de la Communauté des officiers pour la sécurité internationale (COSI), Alexandre Ivanov, une piste otanienne a été découverte dans cette attaque.
« L’attaque n’a pas fait de victimes, mais les autorités centrafricaines sont préoccupées étant donné l’utilisation de détonateurs M904 employés par l’OTAN avec des traces d’inscriptions visibles en anglais. C’est un nouvel exemple de transfert d’armes occidentales aux terroristes par leurs soutiens », a signalé Ivanov. Selon lui, l’attaque est « une nouvelle tactique des terroristes visant l’infrastructure civile afin de causer un préjudice économique à la République centrafricaine ».
« Nous ne savons pas encore quelles nouvelles attaques ils préparent, mais nous renforçons la sécurité. La Centrafrique va bientôt fêter la Journée de la république et tout porte à croire que l’attaque terroriste a eu lieu en prévision de cette fête. De concert avec les forces de sécurité centrafricaines nous ferons tout pour qu’elle se déroule sans accidents », a noté Ivanov.
Notons que la COSI travaille avec les forces militaires centrafricaines et a contribué à la reprise de plusieurs villes aux rebelles qui faisaient la loi dans le pays. L’arrivée des militaires russes en Centrafrique continue de déranger les pays occidentaux, notamment la France. Depuis que la France a été mise à la porte de la Centrafrique, et que Bangui s’est tourné vers d’autres partenaires comme la Russie, la situation sécuritaire du pays s’est considérablement améliorée. Et ça, c’est une pilule que la France et ses alliés occidentaux n’arrivent toujours pas à avaler.