La junte finit par se démasquer : l'accord d'Alger réactivé ....mais c'est sans compter avec la résistance malienne
Actualité en Afrique:
Kenya : le gouvernement garantit que Kenya Power paiera sa dette à KenGen;
Transfert de fonds: MTN Cameroun lance une plateforme dédiée à la diaspora;
Sénégal : la production céréalière a atteint 3,64 millions de tonnes en 2020/2021;
Bénin Terminal déploie une initiative éco-responsable avec Green Keeper Africa.
Analyses de la rédaction:
Mali: retour à la case départ ?
Ce coup d’état qui comme celui du Tchad a eu lieu suivant un plan de sauvetage prémédité par Barkhane fini par porter au grand jour son ultime objectif.
Mais 8 années de résistance du peuple malien aux complots destinés à faire imploser le Mali, ont poussé la France désormais totalement embourbé au Sahel à déterrer les vieux scenarios genre assassinat ciblé, putsch etc.…
RFI a publié ce matin un rapport sur la réactivation de l’accord d’Alger avec en toile de fond l’amputation du Mali, de sa région Touareg.
« Jeudi et vendredi, des travaux de restitution sur le projet de réorganisation administrative se sont tenus à Bamako et dans les régions. Les représentants de la société civile, les autorités communales et traditionnelles étaient présentes. Cette réforme très sensible est prévue par l'Accord d'Alger qui a mis un terme, en 2015, au conflit dans le nord du Mali. Vendredi 30 avril, un projet de découpage qui prévoit la création de 19 régions au lieu de 8 actuellement, a circulé sur les réseaux sociaux, provoquant de vives critiques notamment dans le nord du pays. »
A travers les lignes, le média mainstream cherche suivant le même modus opérandi avec quoi il commentait les manifestations anti occupations, à défigurer la réalité, à placer le débat non pas sur le oui ou non du démembrement (régime fédératif…) mais sur les solutions pour la formation du nord malien, une fois cette fameuse réforme territoriale sera entré en vigueur
La réactivation et les rumeurs sur les tentatives intervient dans le contexte du méga coup d’état au Tchad précédé de peu par l’assassinat du chef Azawad, et aux quelles a succédé une curieuses opération de kidnapping soldé par la mort de deux agents espagnols au Burkina Faso.
L’axe Barkhane et cie étant en pleine ébullition pour se rattraper, reste à savoir si cette fois ce plan B suffirait pour inverser la tendance.
D’ailleurs, il ya quelques semaines, le Front du Refus de l’Accord d’Alger (FRA) dénommé en bambara a organisé, un meeting populaire au mémorial Modibo Keita. Objectif : sensibiliser les populations maliennes contre la mise en uvre de l’accord pour la paix issu du processus d’Alger. Certains militants du front avaient des pancartes en main sur lesquelles on pouvait lire des slogans interpellateurs: « L’accord d’Alger, c’est toujours plus de violence et d’insécurité » ; « plus de 5000 morts » ; « plus de 400 villages détruits » ; « des milliers de déplacés et de réfugiés ». Sur d’autres pancartes étaient visibles des critiques visant les forces étrangères (Barkhane, Minusma, et G5 Sahel).
Sénégal: Macky Sall dans le collimateur occidental:
Depuis quand et on y entend à l’echo d’une prise de position africaine une ingérence signée occident et ce après la campagne médiatique sans précédent anti gouvernement que tout donne à croire avoir été organisé pour déstabiliser le Sénégal ?
Eh bien ceci est le cas de la CEDEAO qui met en cause le processus électoral au Sénégal.
Dans un arrêt rendu le 28 avril, la Cour de justice de la Cedeao a estimé que le système de parrainage adopté pour la présidentielle de 2019 « viole le droit de libre participation aux élections ». Le Sénégal dispose de six mois pour le supprimer.
« La Cour décide que les formations politiques et les citoyens du Sénégal qui ne peuvent se présenter aux élections du fait de la modification de la loi électorale [en 2018] doivent être rétablis dans leurs droits par la suppression du système de parrainage, qui constitue un véritable obstacle à la liberté et au secret de l’exercice du droit de vote, d’une part, et une sérieuse atteinte au droit de participer aux élections en tant que candidat, d’autre part. »
En effet depuis que le président Sall, a décidé de mener une politique indépendantiste et souverainiste et ce, au grand désarroi des forces néo-colonialistes, les choses ont changé.
Par son intelligence et vigilance, le président Sall a même su neutraliser le complot occidental en Casamance qui consistait à faire un remake du scénario Cameroun ou Mali. Le gouvernement sénégalais est en parfaite cohésion avec ses voisins, mais aussi avec ses forces armée, une armée qui n’a pas été autant équipée, modernisée et bichonnée que sous le président Macky Sall.
Une chose est sûre, dans cette sous-région ouest-africaine, voire au niveau africain, tous les observateurs et experts militaires s’accordent à reconnaître que le Sénégal est, depuis l’accession au pouvoir du président Macky Sall, une puissance militaire qui a déjà montré ses preuves sur tous les théâtres d’opérations.
RCA: qui cherche à mettre en oeuvre une querelle fictive entre la Chine et la Russie ?
Depuis 10 ans on ne cesse de dire qu’en Syrie, l’Iran et la Russie se disputent leur influence, voici la même rhétorique qui apparait en RCA où la France a presque tout perdu grâce à un état centrafricain maître de son destin.
« Décidément, rien ne va plus entre les différents partenaires du gouvernement centrafricain. Tous se bousculent pour l’exploitation minière dans le pays. Pour les investisseurs chinois, c’est inadmissible ce qui s’est passé le mois dernier sur le site minier de Ndassima, dans la préfecture d’Ouaka.
Selon un exploitant chinois, c’est son entreprise qui exploite le gisement minier de Ndassima, près de Bambari. Mais face à la situation sécuritaire qui prévaut dans la région avec l’offensive des forces armées centrafricaines avec leurs alliés russes et rwandais contre les rebelles de l’UPC, l’entreprise est dans l’obligation de cesser temporairement ses activités sur le site en attendant le retour au calme dans la région… », Lit-on sur Corbeaunews, médias de propagande
Difficile de croire à cette « querelle » quand on sait que la Chine et la Russie ont toujours été unanimes en ce qui concerne les votes de l’ONU sur l’embargo militaire contre la RCA.
C’est donc plutôt avec la France, que ces deux pays rivalisent et c’est exactement ceci qui gêne la puissance néo-colonialiste.
Depuis que Bangui a donné l’autorisation officielle de survol du territoire centrafricain aux avions russes ainsi qu’une autorisation de décollage et d’atterrissage à l’aéroport international Bangui-Mpoko, la France se sent de plus en plus humiliée.
Moscou, au cours de ces dernières années, qui a considérablement renforcé sa coopération militaire avec Bangui a récemment acheminé du matériel militaire au profit des FACA.
De son côté, la Chine et la RCA développent de plus en plus leur relations commerciale et ont récemment signé un accord commercial et économique d’une valeur de plus de 12,5 milliards de Francs Cfa.
Embourbée au Sahel mais aussi en RCA, au Cameroun et même en Afrique de l’Ouest, la dernière solution pour cette axe néo-colonialiste semble être une tentative de semer la zizanie entre les partenaires commerciaux et militaires de la RCA, mais ceci ne marchera pas non plus, surtout que la RCA a montré à plusieurs reprises qu’elle est et restera le maître de son terrain.