La production gazière du Cameroun est en hausse, là où la pseudo crise anglophone aurait dû tout bousiller.
Actualité en Afrique :
-Sénégal : le gouvernement entamera un projet d’assainissement dans la région de Dakar et un autre sur l’enseignement ;
-Ghana : l’UMaT propose une stratégie de dépollution des plans d’eau ;
-Kenya : Nation Media Group obtient les droits en clair des Championnats du monde d’athlétisme U20 ;
-Avec la hausse des prix du minerai de fer, la Mauritanie va pouvoir relancer durablement sa production.
Analyses de la rédaction :
Cameroun : fin du complot « anglophone » ?
Plus de 5 ans de complots contre le gouvernement et le peuple camerounais sont visiblement tombés à l’eau :
La société gaz du Cameroun (GDC), filiale du groupe britannique victoria oil & Gas plc, a récemment rendu public son rapport d’activités pour le compte du premier trimestre 2021. De ce rapport il en ressort que durant cette période, l’entreprise a produit et vendu 5473 barils bruts de gaz naturel contre 3109 barils pour le compte du quatrième trimestre 2020, une progression de 2464 soit 76 % en valeur relative.
Cela montre que toutes les pressions et tentatives d’ingérence au Cameroun, et ce, par le biais de cette crise “anglophone” montée de toute pièce par l’axe occidental ont échoué et que le Cameroun sait désormais comment tenir tête face à ces tentatives.
Cette information devient encore plus intéressante quand on sait que la majorité des gisements gaziers du Cameroun se trouve dans les régions anglophones, ces régions sur lesquelles avait tant misé l’axe US-OTAN.
L’axe occidental cherchait à donner des miettes à l’état camerounais, finalement c’est l’état camerounais qui en ressort la tête haute.
“Nous sommes heureux d’annoncer que la demande de gaz de vente a est resté très robuste, et le prochain client à augmenter la demande organique a déjà commencé la mise en service de son nouvel équipement”, déclare le communiqué du Directeur général Roy Kelly de l’entreprise.
Durant ces dernières semaines, le Cameroun a également brillé sur le terrain militaire.
Les forces de défense et de sécurité ont violemment riposté à une incursion de Boko Haram la semaine dernière.
L’armée camerounaise se renforce de plus en plus et ce n’est pas sans raison que de plus en plus de jeunes s’intéressent à être recrutés dans l’armée.
Dans son édition en kiosque ce 22 avril 2021, le quotidien d’État Cameroon Tribune revient sur l’amour des jeunes camerounais pour le métier des armes. Chaque année, lors des lancements des différents concours, les jeunes camerounais se lancent sans aucune hésitation. C’est ainsi que pour ces différents concours de l’armée en 2021, on relève “près de 130 000 postulants pour les 12 000 places en jeu, tant pour les armées que la gendarmerie nationale pour la seule année 2021”, peut-on lire dans les colonnes du journal.
Les exactions de la France sont de plus en plus exposées au grand jour et visiblement ce n’est qu’un début.
Le Sénégal ne veut pas un remake du Tchad
On n’est plus à l’époque où la France montait des coups d’État sans en avoir les conséquences :
La communauté tchadienne au Sénégal a organisé une manifestation ce 8 mai afin de dénoncer le coup de force institutionnel, mais également de dénoncer pour la énième fois l’ingérence de la France dans les affaires politiques du Tchad.
“Cette marche a duré deux heures. Elle a été pacifique pour demander la transition civile, la non-ingérence de la France dans les affaires tchadiennes ainsi qu’une condamnation de la confiscation du pouvoir par le CMT”, lit-on sur tchadinfos.com.
C’est un message indirect du Sénégal à la France : si elle est tentée de faire un coup pareil au Sénégal elle se retrouvera face à une masse de population qui ne laissera aucun pays étranger s’ingérer dans leurs affaires.
En effet depuis le coup d’État en août dernier au Mali, puis celui du Tchad, les pays de la région sont de plus en plus vigilants face à tous complots étrangers.
Bien que le siège de l’Africom se trouve au Sénégal, le président Macky Sall se montre de plus en plus anti-Occident et partisan de l’axe de l’Est ces derniers temps. C’est pour cela d’ailleurs que durant les dernières élections au Sénégal, la puissance néo-colonialiste a tenté de faire monter les Sénégalais les uns contre les autres.
Mais ce plan a échoué et le peuple sénégalais a montré qu’il ne laissera par son intelligence et son unité aucun pays étranger à s’ingérer dans ses affaires.
Soudan : Washington tente de reprendre la main
L’establishment étasunien ne lésine pas sur les moyens afin de saper l’interaction de Khartoum avec Pékin et Moscou. Le même establishment qui, il y a encore récemment, considérait ce pays africain comme sponsor du terrorisme. Retour sur la question.
Depuis l’annonce en novembre dernier de la création d’une base navale russe près de Port-Soudan – principal port du pays situé sur la mer Rouge, Washington tente au maximum de nuire à ce projet. Pour cela, l’establishment étasunien mise sur plusieurs orientations : diplomatique, économique, sécuritaire, sans oublier le lobbying de ses proxys arabes et africains.
De façon plus générale, les États-Unis en tentant par tous les moyens de s’implanter au Soudan, ne visent pas seulement la Russie, mais également un autre des principaux adversaires officiels de Washington – la Chine, fortement présente sur le plan économique dans le pays. Sans oublier l’Iran.
Pour rappel, un navire de guerre US avait accosté en mars dernier au Port-Soudan – un jour seulement après l’arrivée au même endroit de la frégate russe de classe Amiral Grigorovitch. Un peu plus tôt, en décembre dernier, les États-Unis avaient retiré le Soudan de leur liste des pays soutenant le terrorisme. Une liste dans lequel Khartoum se trouvait depuis 1993…
Ce n’est pas tout : Washington a mis à contribution le Fonds monétaire international (FMI). Après tout, tous les moyens sont bons pour tenter à contrer l’influence grandissante de Pékin et Moscou.
L’offensive washingtonienne et de ses supplétifs ne se limitera aux secteurs mentionnés, mais touchera même aux médias. Peu surprenant d’ailleurs lorsqu’on connaît la complicité existante entre l’establishment politique occidental et la presse mainstream, sans oublier les affiliés. En ce sens, plusieurs médias arabes avaient annoncé la prétendue suspension par le Soudan de l’accord avec la Russie pour l’établissement de la base navale. Parmi eux Al-Arabiya et Sky News Arabia.
Une information rapidement démentie par l’Ambassade russe à Khartoum, qui avait répondu que “les plans technico-militaires entre les deux pays sont toujours d’actualité”. Tout en ajoutant que les déclarations contraires sont loin de la réalité. Les informations diffusées par les médias arabes cités n’ont reçu d’ailleurs aucune confirmation du côté des responsables soudanais.
Une chose demeure pour autant certaine. L’establishment US continuera de déployer tous les moyens à sa disposition pour tenter à faire saboter l’interaction de Khartoum dans ses projets stratégiques avec Moscou et Pékin. Le tout au moment où l’influence de l’axe des partisans de la multipolarité, devenue une réalité mondiale, ne cesse de monter en puissance, tout en affaiblissant les rêves des nostalgiques du retour à l’ordre unipolaire dépassé.
Il reste à ne pas oublier que la Russie, comme la Chine, dispose également de nombre d’instruments leur permettant d’aller jusqu’au bout de leurs projets. Géopolitiques, géoéconomiques comme sécuritaires. Le tout au moment même que dans la région concernée, Washington continue de perdre des positions, notamment en Éthiopie, où l’influence sino-russe bat son plein.
En conclusion, il faudrait peut-être rappeler que sur le moyen long terme, la stratégie propre à un jeu d’échecs aura toujours le dessus sur celle du poker qui quant à elle ne peut être que sur le court terme. En ce sens, l’axe non seulement des partisans de la multipolarité, mais également de grandes civilisations mondiales, fera fort probablement la différence. Au grand désarroi de Washington et de ses suiveurs jusqu’au-boutistes.
D’un autre côté, les états unis tentent de faire le même schéma en Somalie, pays qui s’est montré de plus en plus pro axe de l’Est durant ces dernières années.
En effet, suite aux pressions téléguidées depuis l’étranger, le président somalien, Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, s’est exprimé devant le Parlement, ce samedi 1er mai, dans un contexte de haute tension. Il a renoncé à l’extension de son mandat et a appelé à la reprise des pourparlers.
Reste à savoir si les pressions occidentales finiront à faire pousser le président somalien et la Somalie dans le piège occidental, ou suivront-ils l’exemple de la résistance d’un pays comme l’Éthiopie.
Avec Mikhail Gamandiy-Egorov, analyste-chroniqueur à l’agence Observateur Continental.